L’affaire avait fait jaser. En 2008, deux employées de l’ancien club échangiste L’Anthurium déposent plaintes. Travailleuses au noir, elles s’adonneraient à la prostitution dans l’établissement libertin, fermé depuis. Pascal, ex-gérant de la boîte saint-andréene est alors soupçonné de proxénétisme aggravé. Le vigile qu’il employait a lui été mouillé pour détention d’une impressionnante collection d’armes à feu et armes blanches.
Après exposé du détail des faits par les avocats des deux accusés, l’histoire semble moins terrifiante. Le gérant n’aurait jamais demandé à sa masseuse de proposer des services « avec finitions » au sein de l’Anthurium. Et il n’aurait effectivement pas déclaré une partie de ses salariées qui s’en contentaient car elles pouvaient percevoir des aides sociales, selon la défense de l’ex-gérant. Quant au vigile, il serait fan d’armes depuis son plus jeune âge, comme un philatéliste serait attaché à ses timbres. Les permis n’étaient pas nécessairement en règle.
Ce qui s’apparentait à une grosse affaire a finalement perdu son caractère spectaculaire. Le tribunal correctionnel de Saint-Denis a condamné le gérant à une peine de sursis de 8 mois pour proxénétisme et non plus proxénétisme aggravé. Il aura une interdiction de gérer une société pour les 5 ans à venir et devra s’acquitter d’une somme de 7.000 euros au Pôle Emploi. Les armes du vigile ont été confisquées.