La mairie de Saint-Paul tenait, entre les murs de son conseil municipal cet après-midi, une conférence de presse en guise de point d’orgue d’un combat qui aura mis 15 ans à porter ses fruits. Le futur Pôle sanitaire Ouest (PSO) est financé.
Comme un symbole, le premier à prendre la parole aux côtés de la députée-maire, Huguette Bello, et du personnel et représentants syndicaux de Centre Hospitalier Gabriel Martin, est Cyril Pavaye. Avec son collectif « Un hôpital pour 2012 », il n’a eu de cesse de réclamer un effort financier de l’Etat pour que le projet d’hôpital public soit bouclé.
Aujourd’hui, il parle de « regrets et de satisfaction ». Regrets, dit-il, « à cause du temps et de l’énergie perdus » mais satisfaction car « on arrive à une étape où le financement est assuré », se réjouit-il.
Pour un coût de 140 millions d’euros, l’Agence Française de Développement apporte 25 millions et l’Etat fera l’effort – après avoir remis en cause à de nombreuses reprises sa participation – à hauteur de 50 millions d’euros. Le restant sera à la charge du Centre Hospitalier Gabriel Martin. Là encore, le CHGM a une « situation financière saine » qui permet d’entrevoir le lancement des premiers lots du chantier dans les prochains mois.
310 lits et des envies de coopération avec le privé
Cette étape décisive franchie, les perspectives d’amélioration restent ouvertes. Le premier à rappeler la nécessité de batailler, cette fois pour que le PSO obtienne son service réanimation, est le Dr. Luc Chevallier, responsable du service maternité du CHGM. « Il faudra également relancer un certain nombre de coopérations avec les partenaires privés de l’Ouest, notamment dans les domaines de la chirurgie et de l’obstétrique », fait-il valoir.
En tout état de cause, l’heure est aujourd’hui au satisfecit. « On salue l’appui de Mme Bello », signale Cyril Pavaye, ce à quoi la députée répond « qu’elle n’a fait que son travail. »
« On savait que l’hôpital n’était plus viable pour les 10 ans à venir », ajoute le Dr Chevallier. Dans ces conditions, les 310 lits du futur hôpital sont vécus comme une bouffée d’air. Des places peut-être déjà un peu juste si la zone de Cambaie voit arriver 40.000 nouvelles âmes. Le site du PSO « sera construit en papillon, ce qui laisse la place à de futurs agrandissements », précise-t-il. Le début des travaux est envisagé pour fin 2014.