
Hervé Marodon attend de voir pour y croire

"L'importation de carburant n'est pas chose facile. Ce n'est pas comme si on faisait venir des boîtes de sardine dont on serait sûr de la marchandise. On peut faire venir du gasoil mais encore faut-il que celui-ci soit aux normes européennes", continue-t-il. Pas un problème pour Michel Allamèle, l'un des quatre membres fondateurs de la fameuse coopérative mais aussi président de la fédération des terrassiers de la Réunion. "Nous avons la fiche technique du produit que nous a délivré Petronas", argumente-t-il tout en taclant la SRPP. "Par contre, on ne nous a jamais dit à quel niveau était le taux de PPM du gasoil importé par la SRPP. On nous a juste répondu : c'est bon !" tacle Michel Allamèle.
Petronas, cette multinationale placée depuis ses débuts sous le contrôle du gouvernement malaisien est spécialisée dans le raffinage, la commercialisation et la distribution de produits pétroliers. Dans la zone océan Indien, "il n'y en a pas d'autres" avait admis Morad Guelalta, Pdg de Toyo océan Indien le vendredi 1er juillet, jour de la création de la coopérative.
Un carburant qui "soufre" d'une certaine contestation
Hervé Marodon, qui avait pourtant participé aux nombreuses "réunions carburants" avec les autres transporteurs autour de l'ex-secrétaire général aux affaires régionales, Jean Ballandras, continue d'évoquer son "scepticisme" quant au fait pour ce carburant d'atteindre la fameuse barre des 10ppm (partie par million), taux réglementaire de soufre contenu dans le gasoil. Selon lui, le fait que cette fiche technique soit validée, selon Michel Allamèle, par les douanes, n'est pas le gage ultime. "L'administration des douanes est ouverte à toute démarche, c'est ce que je retiens", clame Hervé Marodon.

La toute jeune CCIRPP défend son projet
Renseignement pris, la direction régionale des douanes se place hors débat. "Nous n'avons pas été consultés par les transporteurs sur l'aspect "qualité" du carburant mais uniquement sur l'aspect fiscal", conçoit Alexis Lopes, son directeur. Une réponse qui tend à confirmer les craintes d'Hervé Marodon.
"Attention, dit-il, je ne suis pas contre l'importation d'un gasoil moins cher, mais tout simplement : j'attends de voir. Il ne faudrait pas que ce carburant arrive sur notre sol pour que le contrôle de teneur en soufre nous le laisse sur les bras".
"Wait and see"
Deuxième doute que tente de lever Michel Allamèle : le surcoût que représenterait un voyage retour à vide des bateaux importants le précieux liquide. "Le choix opéré s'est porté sur des cubis. Ce qui veut dire que le bateau en question pourra repartir avec un autre chargement". Tel un sage, Hervé Marodon lance un ultime avertissement. "Ne croyez pas que c'est facile", comme pour calmer l'effervescence ambiante autour de ce projet que Michel Allamèle, Johnny Grindu, Morad Guelalta et Joël Mongin ont voulu "collectif".
Aux dernières nouvelles, la demande d'agrément ministériel qu'évoquait Morad Guelalta le jour de la conférence de presse serait sur le point d'être délivrée à la coopérative. "Fin de semaine ou début de semaine prochaine - en raison du jour férié - mais j'attends le coup de fil de la Préfecture", évoque Michel Allamèle. De toute façon, cet agrément ne représente qu'une garantie supplémentaire pour crédibiliser le statut d'opérateur pétrolier de la coopérative. "Ce n'est pas l'agrément qui nous empêche de commencer à travailler dès maintenant".
Reste à savoir si cette argumentation qui semble ne souffrir d'aucune contestation sur le papier le sera dans les faits dans quelques mois. Avec un gasoil qui affiche un tentant "0,85 euros le litre" au 5 juillet via la coopérative, l'affaire attise la curiosité. "Le premier cubi de gasoil c'est avant la fin de l'année", promet Michel Allamèle pour conclure. "Wait and see", lui répond à distance Hervé Marodon.
"Attention, dit-il, je ne suis pas contre l'importation d'un gasoil moins cher, mais tout simplement : j'attends de voir. Il ne faudrait pas que ce carburant arrive sur notre sol pour que le contrôle de teneur en soufre nous le laisse sur les bras".
"Wait and see"
Deuxième doute que tente de lever Michel Allamèle : le surcoût que représenterait un voyage retour à vide des bateaux importants le précieux liquide. "Le choix opéré s'est porté sur des cubis. Ce qui veut dire que le bateau en question pourra repartir avec un autre chargement". Tel un sage, Hervé Marodon lance un ultime avertissement. "Ne croyez pas que c'est facile", comme pour calmer l'effervescence ambiante autour de ce projet que Michel Allamèle, Johnny Grindu, Morad Guelalta et Joël Mongin ont voulu "collectif".
Aux dernières nouvelles, la demande d'agrément ministériel qu'évoquait Morad Guelalta le jour de la conférence de presse serait sur le point d'être délivrée à la coopérative. "Fin de semaine ou début de semaine prochaine - en raison du jour férié - mais j'attends le coup de fil de la Préfecture", évoque Michel Allamèle. De toute façon, cet agrément ne représente qu'une garantie supplémentaire pour crédibiliser le statut d'opérateur pétrolier de la coopérative. "Ce n'est pas l'agrément qui nous empêche de commencer à travailler dès maintenant".
Reste à savoir si cette argumentation qui semble ne souffrir d'aucune contestation sur le papier le sera dans les faits dans quelques mois. Avec un gasoil qui affiche un tentant "0,85 euros le litre" au 5 juillet via la coopérative, l'affaire attise la curiosité. "Le premier cubi de gasoil c'est avant la fin de l'année", promet Michel Allamèle pour conclure. "Wait and see", lui répond à distance Hervé Marodon.