Un détenu s’est donné la mort dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Pierre. Ou tout du moins, c'est la version officielle.
Selon les informations qui ont été communiquées à la presse, l'homme se serait pendu dans les toilettes, avec ses draps. C’est un co-détenu qui aurait donné l’alerte à 2h30. Les surveillants ont immédiatement prévenu les pompiers et le SMUR qui n’ont pu que constater son décès à 3h.
Ca, c'est la version officielle. Une version que conteste fortement le frère du "suicidé".
Dans un long post sur sa page Facebook, Antony A. qui vit à Maurice, revient sur la mort de son frère Yoan, âgé de 32 ans.
Il commence par rappeler les raisons pour lesquelles son frère s'est retrouvé en prison : "Mis en garde a vue le 1er novembre 2018 pour une bagarre qui a éclaté le même jour avec son colocataire qui lui a volé des choses le blessant avec un balai qui s'est cassé lors du choc et inflige ainsi une plaie au menton et au cou".
A la suite de quoi Yoan est arrêté et placé en garde à vue pour tentative de meurtre. Une accusation "exagérée et insensée puis amené en prison alors qu'il aurait du être en détention prévisionnel au maximum", selon Antony.
Il est alors incarcéré a la prison de Cayenne à Saint-Pierre, "une prison délabrée et surpeuplée a plus de 200%, mis en cellule avec 26 bandits et psychopathes de grand chemin". Antony poursuit : Yoan "obtient son premier jugement hier mardi 6 novembre 2018. Dans le bureau, Yoan déclare au juge :
'Si vous ne me libérez pas immédiatement, je vais mourir. J'espère que vous dormirez bien, en âme et conscience'. Avant d'ajouter : "Je ne suis ni suicidaire, ni drogué, mais je vais mourir dans les prochains jours".
"En ajoutant à ma mère et sa copine : il vont me droguer, me pendre et faire passer ma mort qu'il préparent pour un suicide". Et il leur affirme que c'est ce que les détenus lui ont promis comme sort.
Antony continue son récit : "Le juge ne prête pas attention à ce qu'il dit et le remet en cellule jusqu'à la semaine prochaine pour jugement final, remis en cellule avec 26 prisonniers, on peut même dire bandits et meurtriers, Alors qu'avec de tels propos et mises en garde de mon frère, la moindre des choses aurait été de le mettre en isolement. Apparemment trop demander".
Yoan est retrouvé mort pendu 12h plus tard dans les toilettes collectives de la cellule, avec ses propres drap, "et avec la porte des toilettes défoncée, signe de bagarre". "Et il ont le culot de dire qu'il s'est suicidé !", poursuit Antony.
Il conclut en criant sa colère, et en assurant à plusieurs reprises tout l'amour qu'il porte à Yoan, tout en lui promettant de "poursuivre la justice pour (son) incompétence, ignorance, de ne pas avoir tenu compte de ce que tu leur as dit. Ça ne te fera pas revenir mais c'est la seule chose qui nous reste a faire"….
(NDLR : La rédaction s'est permis de corriger les fautes d'orthographe dans le poignant témoignage d'Antony)
Selon les informations qui ont été communiquées à la presse, l'homme se serait pendu dans les toilettes, avec ses draps. C’est un co-détenu qui aurait donné l’alerte à 2h30. Les surveillants ont immédiatement prévenu les pompiers et le SMUR qui n’ont pu que constater son décès à 3h.
Ca, c'est la version officielle. Une version que conteste fortement le frère du "suicidé".
Dans un long post sur sa page Facebook, Antony A. qui vit à Maurice, revient sur la mort de son frère Yoan, âgé de 32 ans.
Il commence par rappeler les raisons pour lesquelles son frère s'est retrouvé en prison : "Mis en garde a vue le 1er novembre 2018 pour une bagarre qui a éclaté le même jour avec son colocataire qui lui a volé des choses le blessant avec un balai qui s'est cassé lors du choc et inflige ainsi une plaie au menton et au cou".
A la suite de quoi Yoan est arrêté et placé en garde à vue pour tentative de meurtre. Une accusation "exagérée et insensée puis amené en prison alors qu'il aurait du être en détention prévisionnel au maximum", selon Antony.
Il est alors incarcéré a la prison de Cayenne à Saint-Pierre, "une prison délabrée et surpeuplée a plus de 200%, mis en cellule avec 26 bandits et psychopathes de grand chemin". Antony poursuit : Yoan "obtient son premier jugement hier mardi 6 novembre 2018. Dans le bureau, Yoan déclare au juge :
'Si vous ne me libérez pas immédiatement, je vais mourir. J'espère que vous dormirez bien, en âme et conscience'. Avant d'ajouter : "Je ne suis ni suicidaire, ni drogué, mais je vais mourir dans les prochains jours".
"En ajoutant à ma mère et sa copine : il vont me droguer, me pendre et faire passer ma mort qu'il préparent pour un suicide". Et il leur affirme que c'est ce que les détenus lui ont promis comme sort.
Antony continue son récit : "Le juge ne prête pas attention à ce qu'il dit et le remet en cellule jusqu'à la semaine prochaine pour jugement final, remis en cellule avec 26 prisonniers, on peut même dire bandits et meurtriers, Alors qu'avec de tels propos et mises en garde de mon frère, la moindre des choses aurait été de le mettre en isolement. Apparemment trop demander".
Yoan est retrouvé mort pendu 12h plus tard dans les toilettes collectives de la cellule, avec ses propres drap, "et avec la porte des toilettes défoncée, signe de bagarre". "Et il ont le culot de dire qu'il s'est suicidé !", poursuit Antony.
Il conclut en criant sa colère, et en assurant à plusieurs reprises tout l'amour qu'il porte à Yoan, tout en lui promettant de "poursuivre la justice pour (son) incompétence, ignorance, de ne pas avoir tenu compte de ce que tu leur as dit. Ça ne te fera pas revenir mais c'est la seule chose qui nous reste a faire"….
(NDLR : La rédaction s'est permis de corriger les fautes d'orthographe dans le poignant témoignage d'Antony)