Ce matin, un homme est entré en courant dans la salle dans laquelle se trouvait Christiane Taubira au tribunal de Champ Fleuri. Il n’a pas eu le temps d’arriver jusqu’à la ministre de la Justice. Les gardes du corps sont immédiatement intervenus et l’ont plaqué au sol, avant de l’évacuer manu militari ([voir ici l’article de Julien Delarue]urlblank:http://www.zinfos974.com/Un-fauteur-de-trouble-arrete-au-tribunal-alors-qu-il-essayait-d-interpeller-la-ministre_a77124.html ).
Renseignements pris, il s’agit d’un ancien policier aujourd’hui à la retraite qui souhaitait interpeller la ministre sur sa situation personnelle, persuadé qu’il est de subir une injustice qui a abouti à sa mise à la retraite forcée.
C.M. était policier. Le 29 mars 2008, il affirme s’être déplacé sur une scène de crime rue de Nice à Saint-Denis en compagnie d’un commandant de la police pour procéder aux premières constatations après le décès d’un homme de 46 ans, victime d’un coup de fusil tiré par son père.
Une fois sur place, il affirme que le commandant de police qui l’accompagnait aurait eu une attitude étrange, allant même jusqu’à altérer certaines preuves. Au point qu’il l’aurait soupçonné de connaitre l’auteur des coups de feu.
Dans les jours qui ont suivi, il affirme toujours avoir subi des pressions du même commandant pour qu’il rectifie son rapport dans lequel il avait signalé sa présence. Ayant refusé, il se serait fait insulter et aurait alors commencé une longue période de harcèlement moral qui a abouti à son départ en retraite de façon précipitée.
A la suite de cette affaire, il a porté plainte auprès de la gendarmerie de Sainte-Marie pour harcèlement moral et a rencontré le procureur de la République de l’époque, François Muguet. Sans suite.
Et ce matin, c’est cette affaire qu’il souhaitait évoquer avec Christiane Taubira. Son seul tort ayant été de se précipiter en courant vers la ministre, entrainant automatiquement l’intervention des services de sécurité…