La fermeture de la MEFPIE, plus communément appelée la Maison de l’Emploi de l’Est, est malheureusement un exemple qu’on ne devrait plus connaître de dépenses coûteuses réalisées sans études préalables sérieuses, relevant plus de l’égo des élus que d’un réel besoin public et dénoncées régulièrement par la Cour des Comptes.
Inaugurée en grande pompe en 2006 à Saint-André par Jean-Louis Borloo, ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement, la liquidation se fait aujourd’hui en catimini, dans le mépris le plus total de la population et des élus de l’Est dont le droit à l’information est une fois de plus bafoué et avec un traitement indigne des personnels qui se retrouvent sur le carreau.
Créée sous l’égide de la CIREST, cette structure se distinguait dès sa mise en place par son surdimensionnement, avec une trentaine d’emplois. Fondamentalement elle ne se justifiait pas dans un bassin d’emplois dont l’étroitesse ne permet pas de superposer des structures aux missions proches, la MEFPIE venant notamment en doublon de Pôle Emploi et de la Mission locale ou se voyant confier des missions stratégiques relevant directement de la CIREST.
Conseiller municipal de l’opposition j’ai voté à l’époque contre sa création, portée par Jean-Paul Virapoullé, alors maire de Saint-André et son fils, qui était président de la CIREST.
La MEFPIE aura englouti des fonds importants en provenance de l’Etat, des collectivités territoriales et d’autres partenaires, en pure perte, dans un temps où les contraintes financières exigeaient déjà une gestion plus rigoureuse des finances publiques et des priorités.
Aussi graves sont les conséquences humaines de ce fiasco, avec le licenciement des personnels de la structure. Quand on voit tous les recrutements qui sont effectués depuis les dernières élections dans les communes, il est scandaleux que les agents de la structure soient ainsi abandonnés à leur sort après plusieurs années de service, victimes de l’inconséquence de nos élus.
Je dénonce l’attitude de ces derniers et de leurs partenaires, dont l’Etat, qui ne font aujourd’hui aucune proposition ni aucun effort pour le reclassement de ces personnes, envoyées au chômage par les « responsables » d’une entité qui se voulait « maison de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’insertion »…
L’exemple de la MEFPIE nous commande plus que jamais d’être vigilants concernant ces grands projets qu’on lance de manière irréfléchie, notamment à Saint-André, avec les risques de dommages financiers et humains qu’ils comportent.