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Le faux employeur berne Pôle emploi et 200 demandeurs

L’histoire fera date dans les murs de Pôle emploi. Un entrepreneur, qui se présente sous le nom de « Jean-Charles L. », et qui dit venir de Paris, commence par frapper à la porte de Pôle emploi Saint-Denis. « L’homme se dit prêt à recruter 100 personnes. La ficelle est trop grosse pour le Pôle emploi du chef-lieu […]

Ecrit par LG – le mercredi 23 janvier 2013 à 06H29

L’histoire fera date dans les murs de Pôle emploi. Un entrepreneur, qui se présente sous le nom de « Jean-Charles L. », et qui dit venir de Paris, commence par frapper à la porte de Pôle emploi Saint-Denis.

« L’homme se dit prêt à recruter 100 personnes. La ficelle est trop grosse pour le Pôle emploi du chef-lieu qui refoule le « recruteur » faute de garanties suffisantes », raconte inlassablement Jean-François Fromens, président de l’Association Départementale contre l’Exclusion et la Précarité (ADEP) qui accompagne ces chômeurs bernés.

Pas découragé pour un sou, l’homme récidive à Pôle emploi…Saint-Paul. Il change d’approche : ce n’est plus 100 personnes qu’il recrute mais 18. Le pire est à venir. Pôle emploi lui offre trois jours pour régulariser sa situation. L’entrepreneur ne possède en effet pas de numéro SIRET. Un premier indice qui aurait dû interpeller.

La collaboration avec l’agence de service public se poursuit malgré tout. La confiance semble de mise : l’homme reçoit ses candidats au sein même de la structure publique. Devant le nombre important de candidatures qui affluent, Jean-Charles L. se ravise en chiffrant à la hausse le nombre d’embauches potentielles. Ce n’est plus 18 postes qu’il compte créer mais plus de 200. Un chiffre fractionné selon ses interlocuteurs. « Il faut dire que beaucoup y ont cru avec des salaires promis à 1.600 euros » ne peut que constater Jean-François Fromens.

Sur les ondes d’une radio, Jean-Charles L. proposera ainsi 120 offres, à Pôle emploi 35, etc. jusqu’à arriver à plus de 200 offres au total.

Pôle emploi a failli dans ses contrôles

Pour aller encore plus vite, l’entrepreneur reçoit les candidats sur le parvis des grandes surfaces. Problème : si les offres de secrétaires, femmes de ménage, chauffeur etc. semblent trouver preneur, les pièces réclamées commencent à faire tiquer. « Il a demandé à des postulants une photocopie de leur carte d’identité, du livret de famille, de leur carte bleue ». Plus de doute, l’employeur aux 200 emplois n’est pas le sauveur attendu.

L’association départementale contre l’exclusion et la précarité accompagne ces personnes lésées dans cette fâcheuse histoire. Une plainte commune a été déposée lundi en gendarmerie. La brigade de recherche suit l’affaire. Trois conseillers Pôle emploi ont pour l’heure été entendus. « Certains demandeurs d’emploi se retournent également contre l’agence publique d’emploi qui a failli dans sa mission de vérification des recruteurs » confie le président de l’ADEP. Affaire à suivre.

 

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