Revenir à la rubrique : Courrier des lecteurs

Le fameux chemin pavé

Les habitants de Bruniquel se sentent menacés. En ce moment on parle aussi de chantier de carrière sur la Saline. La Réunion se transforme plus que jamais a un rythme dantesque. Ma problématique sera la suivante , en 2018 ne verra t’on pas un bouleversement majeur sur l’urbanisme ? A Saint Paul déjà le terrain […]

Ecrit par Bertrand Carpaye – le vendredi 17 novembre 2017 à 15H31

Les habitants de Bruniquel se sentent menacés. En ce moment on parle aussi de chantier de carrière sur la Saline. La Réunion se transforme plus que jamais a un rythme dantesque. Ma problématique sera la suivante , en 2018 ne verra t’on pas un bouleversement majeur sur l’urbanisme ?

A Saint Paul déjà le terrain jouxtant le cimetière est déjà menacés alors que des corps d’esclaves sont enterrés. (avec la bénédiction des associations « culturelles »de st Paul ) A Bruniquel il s’agit de la rénovation de l’insalubrité mais pas que, l’association Tamarun a un projet aussi d’agrandissement. On défriche a tour de bras. C’est un quartier pauvre a la mesure du fameux quartier de St Paul     . Dans la savane deux usines se dessinent .

La canalisation vient de la ravine l’Ermitage. Comment la mairie peut investir des millions dans de simple filet de pèche de prévention alors que l’usine soit abandonnée, la cheminée fissurée ? Combien de créoles connaissent l’histoire ? Ne voit t’on  rien venir ? Qui a pu voir le fameux chemin pavée pour descendre les cannes depuis les hauts ( serpentant au niveau de la route  Canniére) Ce chemin existe encore, et la construction de zone habitable va encore une fois détruire notre histoire. Personne pour s’alarmer, a croire que depuis que l’on possède des voitures personne ne marche et ne parcours plus la Réunion pour voir ses beautés oubliées. 

En 1868 avec la faillite des puissants , l’usine passe aux mains du Crédit Foncier Colonial ( étudié par Sudel Fuma). Bruniquel l’achète en 1910, elle passe ensuite a la famille De Villèle. Jules Bruniquel est marié a sophie Fitau. Après la départementalisation ,les maisons de jean Bossu sont un exemple d’acculturation de notre identité. Le béton remplace la tole. Les institutions censés veiller au patrimoine se multiplient. L’usine des filaos avait pour propriétaire Joseph lelievre avec a l’origine sept bâtiments, un four a chaux, une forge. En 1848 le cyclone signe sa fin.

Le terrain de nos jours est privé et appartient a l’industrielle sucrière de Bourbon. Le quartier d’oeil de bœuf a coté est un ancien camp d’engagés. Ils vivaient dans les bois de filaos. C’est un marécage. Pendant la guerre c’est une usine de féculerie avec bassins de décantation. L’eau du bassin Malheur y était amenée par le canal Bruniquel. Au milieu le moulin Kader puis on pompe l’eau vers l’usine de Vue Belle. Kader ou cadere du francais carder , peigner avec des fibres.

Pour le littoral on a le canal Lemarchand a partir de 1829. En 2017 l’association cadre de vie Saline avait voulu faire des fouilles sur le site peine perdu. « c’est un scandale , dénonçait Patricia Marret la présidente, ces logements se situaient dans le périmètre de protection ». l’usine était inscrite aux monuments historiques, la loi n ‘était pas la même pour tous. Sur 4 usines fermées, 3 sont inscrites en 2002. Peut être des outils ont disparus. Le service archéologie (encore une fois) de la DAC Oi a estimer que se site n’était pas important ( encore cette fois) ; Même Yoland Velleyen regretta ce manque, et il est adjoint . Pour lui « la ville possède le label art/histoire » (presque un gag).

Il paraît que la sedre va « étudier » la structure d’un chemin pavé, on sait tous ce que cela donnera. En 2009 on détruisit le canal d’irrigation en moellon de l’usine. La présidente a interpeller le ministre Mitterand, aucune réponse.  Et si un jour la tour tombe et tue un passant qui sera pénalement en poursuite ? De nos jours des personnes volent les pierres de tailles. Pour les habitants la hauteur de la cheminée gène la vue. Groupe Bourbon veut en faire une salle de congrès . Sic. On pense que les filaos de St Gilles auraient étés plantés la par Lelievre. A coté de l’usine existe toujours une plateforme de trente mètres de long ayant pu servir d’allée de corderie. 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique