Ces décrets, qui fixent les limites extérieures du plateau continental, « fait rentrer dans le droit français l’extension du plateau continental au large des îles Saint-Paul et Amsterdam, et de La Réunion », indique le secrétariat général de la Mer ».
Pour rappel, la Commission des Limites du plateau continental avait autorisé en juin 2020 la France à étendre son plateau continental au sud de l’océan Indien.
Ainsi, le domaine maritime français va s’étendre de 58 121 km2 au sud de La Réunion, et de 93 202 km2 au large des îles de Saint-Paul et Amsterdam. Des extensions qui permettront à la France de compter dorénavant une surface maritime totale de 730 000 km2, s’ajoutant aux 10,2 millions de km2 d’eaux sous souveraineté (eaux intérieures et mer territoriale) ou sous juridiction (zone économique exclusive, ZEE) françaises. Les droits de la France sur ces nouvelles zones ne s’exercent cependant que sur le sol et le sous-sol marin et non sur la colonne d’eau, celui ci restant du domaine international.
Au large des îles de La Réunion et de Saint-Paul et Amsterdam, le domaine maritime sous-marin français est officiellement étendu de 151 000 km2.
Plus d’espace, c’est avant tout plus de responsabilité. L’océan est un bien commun, protégeons-le. [pic.twitter.com/GPZG2fmFEK]url:https://t.co/GPZG2fmFEK
— Ministère de la Mer (@MerGouv) [February 4, 2021]url:https://twitter.com/MerGouv/status/1357288051999969280?ref_src=twsrc%5Etfw
En juin 2020, le secrétariat général de la Mer et l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la Mer) ont indiqué dans un communiqué commun que l’exploitation de ces espaces sous-marins n’étaient « pas à l’ordre du jour ». Ces extensions permettront à la France « de préserver ses droits pour l’avenir dans de vastes espaces sous-marins, ce qui implique la possibilité d’assurer leur protection si l’exploitation n’est pas souhaitée ».
En 2015, quatre décrets avaient formalisé une première extension de 579.000 km2du plateau continental français au large de la Martinique, des Antilles, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen.
Paris peut encore prétendre à une extension de 500 000 km2 de plateau continental, autour de l’archipel de Crozet, de Saint-Pierre-et-Miquelon et autour du sud-est de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française.