Le mastodonte avait certes quelques défauts, dont celui d’être très gourmand en kérosène, mais néanmoins a fait le bonheur des passagers sur les vols Paris-Réunion. Le caractère de ses missions également aura marqué les esprits comme le convoyage de pèlerins, les vols sanitaires, des missions spéciales pour l’ONU ou des opérations culturelles et sportives.
Corsair avait intégré celui que l’on surnommait « la Queen of the Skies » dans sa flotte en 1990. Très apprécié des clients de la compagnie, en particulier aux Antilles et à La Réunion grâce à sa cabine spacieuse, son pont supérieur et ses 4 moteurs, le 747 a permis de répondre concrètement à l’essor du trafic et l’encombrement croissant du ciel. Corsair offrait des configurations allant jusqu’à 592 places ce qui a permis à des millions de voyageurs de se déplacer.
Plus de 7 millions de passagers transportés
Ce départ de la flotte était prévu de longue date, [la crise actuelle cependant a précipité la sortie des trois 747 de la compagnie présidée par Pascal de Izaguirre]url:https://www.zinfos974.com/Les-Boeing-747-de-Corsair-ne-voleront-plus-dans-le-ciel-reunionnais_a153320.html . A noter que l’envol ultime du TUI marque l’arrêt de l’exploitation des Jumbo dans le paysage aérien français. Ce dernier Boeing 747 a transporté plus de 7 millions de passagers, opéré plus de 2 000 fois le tour de la Terre tout en dépassant le seuil emblématique des 100.000 heures de vol.
Quelle est maintenant la stratégie de Corsair ? Il s’agit d’opérer une flotte homogène, composée exclusivement d’Airbus A330. La nouvelle flotte apportera plus de flexibilité en termes de fréquences et permettra à la compagnie d’exploiter des avions plus performants et plus respectueux de l’environnement.
Corsair exploitera dorénavant uniquement des Airbus, 5 NEO ont déjà été commandés. Ils intégreront la flotte progressivement en fonction de la reprise de la demande. Cette sortie des bons vieux 747 va permettre des progrès très significatifs en matière de protection de l’environnement. Ainsi, l’empreinte sonore au décollage sera réduite de 60%. Cette nouvelle flotte signifie également une empreinte carbone réduite, à hauteur de 94 000 tonnes d’émissions CO2 par avion. Les émissions de substances nocives émises par les moteurs des NEO seront inférieures de 18,5% au standard OACI, soit un différentiel par rapport au 747 de 32%.
Pascal de Izaguirre, Président directeur général a tenu à saluer le départ de ce dernier Boeing : « Le 747 aura été chez Corsair l’avion de tous les superlatifs que ce soit en termes de kilomètres parcourus, d’heures de vol réalisées ou de nombre de clients que nous avons eu plaisir à transporter. Aujourd’hui, nous ouvrons une nouvelle page de l’Histoire de notre compagnie et de son avenir qui se construit avec une flotte plus moderne, plus performante et plus compétitive. C’est également la preuve de notre engagement pour contribuer à la transformation d’un secteur aérien plus vert et plus respectueux de l’environnement.«