La députée-maire de Saint-Paul Huguette Bello est intervenue hier lundi sur le thème de la « suppression de postes dans l’Education nationale« . Un sujet qui lui tient à coeur comme l’ont montré ses différentes interventions à la tribune de l’Assemblée nationale en 2011. Le prochain combat de la député : agir contre les suppressions programmées pour la rentrée de septembre 2012.
Sur la commune de Saint-Paul, 17 fermetures de classes sont prévues dans le premier degré public (pour 3 ouvertures). « La situation est alarmante sur Saint-Paul », proteste la député. 59 classes ont été fermées entre les années scolaires 2008 et 2011 (pour 45 ouvertures).
Ces fermetures de classes se situent dans « la politique générale de braderie scolaire orchestrée par le gouvernement et de suppressions de postes dans l’Education Nationale en 2012 », poursuit-elle.
Comme prévu, 14.000 postes seront supprimés à la rentrée 2012 : 5.700 dans les écoles primaires publiques, 6.550 dans les collèges et lycées publics, 1.350 postes dans l’enseignement privé et 400 postes de personnels administratifs. A la Réunion, ce sont 161 postes qui sont supprimés dont 69 dans le primaire, selon les derniers chiffres communiqués par le ministère.
« Nous fondons tous un espoir immense sur l’école car c’est là que se construisent aussi la pensée libre et l’intelligence. (…) C’est à l’école qu’on forme les citoyens réunionnais qui seront capables de relever les défis de demain et c’est pour cela que les décisions du ministère de l’Éducation nationale de supprimer 14.000 postes cette année et du Recteur de l’Académie de la Réunion d’en supprimer 161 sont inacceptables. »
« Nous voyons bien ce que veut Nicolas Sarkozy : le dégraissage jusqu’à l’os, l’abandon des dispositifs en direction des élèves en difficulté et la libéralisation et marchandisation de l’Education nationale… Voilà l’avenir que Nicolas Sarkozy nous prépare. Et il nous promet… »la France Forte » c’est-à-dire la loi du plus fort ! La suppression des dispositifs en direction des plus faibles, de ceux qui sont en difficulté le montre bien ! »
L’ancienne directrice d’école dit « refuser la perspective d’une école abandonnant les plus faibles, s’ajustant exclusivement aux performances des plus doués, aux contraintes économiques, et aux seules exigences de l’entreprise. »