Souffrant d’un cancer, Jean-Luc Delarue, 48 ans, qui devait comparaître à partir de lundi 2 juillet à Nanterre pour « détention et acquisition de stupéfiants », ne s’est pas présenté à l’ouverture de l’audience. Le procès de l’ex-animateur vedette de France Télévisions a été renvoyé au 1er février 2013 devant la même juridiction. En revanche, ses fournisseurs, cinq petits trafiquants âgés de 24 à 29 ans et une jeune femme, ex-galeriste dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris, sont jugés aux côtés de douze consommateurs-clients devant le tribunal correctionnel des Hauts-de-Seine, jusqu’au 6 juillet : des directeurs artistiques, des publicitaires, des directeurs de marketing, des producteurs, des galeristes, des agents de mannequins.
Pour Farès Boughediri, l’organisateur de ce commerce de cocaïne, Jean-Luc Delarue n’était pas un client ordinaire. Outre son statut de VIP, le producteur de télévision était un acheteur important et exigeant. Un grand compte. Le jackpot pour Boughediri. Célèbre et riche, Delarue consacre jusqu’à près de 8 000 euros par mois à son addiction pour la cocaïne. A l’été 2010, dans les semaines qui ont précédé son interpellation le 14 septembre, il consommait jusqu’à 20 grammes de cocaïne par semaine, ce qui, augmentait sensiblement le chiffre d’affaires de Farès Boughediri. Et il ne fallait pas le faire attendre. « Il était très pressé », a expliqué Farès au tribunal. Pour satisfaire à ses commandes toujours plus nombreuses, Farès devait « tout abandonner » au risque de « délaisser les autres clients ».
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