Non, le nouveau gouvernement ne changera en rien la condition des étudiants. C'est le constat, et la crainte aussi, évoqués ce matin par des représentants de l'Unef Réunion lors d'une conférence de presse. A quelques jours de la rentrée universitaire 2012-2013, Stéphane Maillot, le président de l'Unef, tire la sonnette d'alarme sur le coût de cette rentrée étudiante. Un coût qui augmente, selon une enquête de l'Unef national de juin 2012, de 3,7% (2,1% pour les droits d'inscription universitaire, 1,9% de cotisation de la sécurité sociale étudiante, 1,6% du ticket repas, 9,4% de la médecine préventive).
A la Réunion, plus de 50% des étudiants sont boursiers. C'est le cas d'Elodie, qui défend la cause des étudiants au sein de l'Unef. Les difficultés quotidiennes, elle en connait un rayon. Etudiante boursière à l'échelon 6 (niveau ouvrant droit à la bourse la plus importante selon le barème légal), Elodie a subi de plein fouet la crise du logement étudiant et vit dans un studio privé de 19m2. Nourriture, loisirs, manuels, absence de téléviseur et d'Internet... Tout est revu à la baisse pour que le loyer, la taxe des ordures ménagères, les produits de première nécessité... lui permettent de "vivre".
L'enseignement supérieur, plus accessible à tous
Si les dernières mesures appliquées au système d'aide (dixième mois de bourse, revalorisation des bourses à hauteur de 2,1% soit un peu plus de 9 euros), ont permis de limiter la dégradation du pouvoir d'achat étudiant, l'augmentation régulière des dépenses obligatoires fait finalement empirer la situation.
Dans le même temps, les étudiants non boursiers, dont une grande partie sont issus de la classe moyenne, n'arrivent pas à joindre les deux bouts et ne peuvent compter que sur l'aide d'urgence du Crous, le FNAU, qui a subi d'importantes coupes budgétaires lors du quinquennat précédent.
Bilan, l'Unef fait le sombre constat d'un "net recul de la démocratisation de l'enseignement supérieur". "Les 100 premiers jours du mandat de François Hollande n'auront visiblement pas été favorables à la jeunesse. La revalorisation de la bourse de 2,1% est certes un souffle, mais c'est plus qu'une action à la marge qui est attendu", revendique le président de l'Unef Réunion.
Les quatre représentants de l'Unef présents devant la presse ce matin regrettent que l'Etat ne contraigne ainsi l'étudiant à financer ses études supérieures. "Nous le déplorons. C'est à l'Etat de permettre à un jeune d'accéder à des études via l'Université", poursuit-il.
Et pourquoi pas un sommet social de la jeunesse?
Selon l'enquête nationale de l'Unef, la précarité augmentant chez les parents, ils sont de plus en plus nombreux à ne pas pouvoir aider leurs enfants. Et la première source de financement se trouve chez l'étudiant salarié. Or, ce statut correspond aussi à la principale cause d'échec à l'Université.
Voilà une question qui pourrait, selon l'Unef, être abordée à l'occasion d'un "sommet social sur la jeunesse" où une réflexion autour des conditions de vie, du logement, des inscriptions universitaires… aurait sa place. Sans compter la problématique des aides sociales (évoquée en début d'article) qui, à elle seule, vaut un chapitre entier, assure le syndicat étudiant !
L'Unef préconise la mise en place d'un guichet unique des aides sociales et la mise en oeuvre d'une allocation d'autonomie universelle, allocation qui ne dépendrait plus du revenu des parents et dont le montant serait calculé en fonction des besoins de chaque étudiant. Cette allocation s'impose, aux yeux de l'Unef, comme la seule solution qui puisse mettre un terme aux inégalités criantes du système d'aide sociale.
A la Réunion, plus de 50% des étudiants sont boursiers. C'est le cas d'Elodie, qui défend la cause des étudiants au sein de l'Unef. Les difficultés quotidiennes, elle en connait un rayon. Etudiante boursière à l'échelon 6 (niveau ouvrant droit à la bourse la plus importante selon le barème légal), Elodie a subi de plein fouet la crise du logement étudiant et vit dans un studio privé de 19m2. Nourriture, loisirs, manuels, absence de téléviseur et d'Internet... Tout est revu à la baisse pour que le loyer, la taxe des ordures ménagères, les produits de première nécessité... lui permettent de "vivre".
L'enseignement supérieur, plus accessible à tous
Si les dernières mesures appliquées au système d'aide (dixième mois de bourse, revalorisation des bourses à hauteur de 2,1% soit un peu plus de 9 euros), ont permis de limiter la dégradation du pouvoir d'achat étudiant, l'augmentation régulière des dépenses obligatoires fait finalement empirer la situation.
Dans le même temps, les étudiants non boursiers, dont une grande partie sont issus de la classe moyenne, n'arrivent pas à joindre les deux bouts et ne peuvent compter que sur l'aide d'urgence du Crous, le FNAU, qui a subi d'importantes coupes budgétaires lors du quinquennat précédent.
Bilan, l'Unef fait le sombre constat d'un "net recul de la démocratisation de l'enseignement supérieur". "Les 100 premiers jours du mandat de François Hollande n'auront visiblement pas été favorables à la jeunesse. La revalorisation de la bourse de 2,1% est certes un souffle, mais c'est plus qu'une action à la marge qui est attendu", revendique le président de l'Unef Réunion.
Les quatre représentants de l'Unef présents devant la presse ce matin regrettent que l'Etat ne contraigne ainsi l'étudiant à financer ses études supérieures. "Nous le déplorons. C'est à l'Etat de permettre à un jeune d'accéder à des études via l'Université", poursuit-il.
Et pourquoi pas un sommet social de la jeunesse?
Selon l'enquête nationale de l'Unef, la précarité augmentant chez les parents, ils sont de plus en plus nombreux à ne pas pouvoir aider leurs enfants. Et la première source de financement se trouve chez l'étudiant salarié. Or, ce statut correspond aussi à la principale cause d'échec à l'Université.
Voilà une question qui pourrait, selon l'Unef, être abordée à l'occasion d'un "sommet social sur la jeunesse" où une réflexion autour des conditions de vie, du logement, des inscriptions universitaires… aurait sa place. Sans compter la problématique des aides sociales (évoquée en début d'article) qui, à elle seule, vaut un chapitre entier, assure le syndicat étudiant !
L'Unef préconise la mise en place d'un guichet unique des aides sociales et la mise en oeuvre d'une allocation d'autonomie universelle, allocation qui ne dépendrait plus du revenu des parents et dont le montant serait calculé en fonction des besoins de chaque étudiant. Cette allocation s'impose, aux yeux de l'Unef, comme la seule solution qui puisse mettre un terme aux inégalités criantes du système d'aide sociale.