Erreur humaine ou problème technique ? Les boites noires du paquebot Costa Concordia vont être analysées pour comprendre les raisons de la catastrophe maritime qui s’est déroulée dans la nuit de vendredi à samedi. 4.229 personnes étaient à bord quand le paquebot a heurté un rocher près de l’île du Giglio. Pris de panique et devant la mauvaise préparation de l’équipage pour les opérations de secours, 3 personnes sont mortes et près de 70 personnes sont toujours portées disparues.
« i[Le paquebot s’est approché de manière très maladroite de l’île du Giglio, a heurté un rocher qui s’est encastré dans son flanc gauche, le faisant s’incliner et embarquer énormément d’eau dans l’espace de deux, trois minutes]i », a expliqué le procureur de Grosseto, Fransesco Verusio. Conséquence, le commandant a été arrêté samedi et les accusations retenues contre lui et son premier officier sont très graves : homicide multiple, naufrage et abandon du navire.
Le commandant de bord s’était défendu dans un premier temps affirmant avoir heurté un rocher qui ne figurait pas sur les cartes nautiques, une affirmation depuis exclue par les garde-côtes. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes, par la justice, par la capitainerie de Livourne et par le ministère des Infrastructures.
Est-ce que le paquebot a dévié de sa trajectoire ? C’est la question à laquelle les enquêteurs vont devoir répondre. Selon des témoins, le bateau était trop près de la côtes du Giglio. Mais pour le directeur général de Costa Crociere, il n’est pas « i[correct]i » d’affirmer que le bateau a changé de route.
Seule certitude, le navire a heurté un rocher et l’évacuation a été rendue délicate en raison de l’inclinaison du paquebot.