La manifestation pro-palestinienne prévue à Paris ce samedi a été interdite par la préfecture de police, de crainte que des débordements n’aient lieu. Le collectif Réunionnais Palestine Solidarité annonce que selon leurs informations, une manifestation se tiendra néanmoins dans la capitale, même si des sanctions sont attendues, et qu’il soutient les manifestants.
« Après leur rencontre avec le préfet, beaucoup d’associations veulent toujours manifester car selon eux l’interdiction est une atteinte à la liberté d’expression, affirme Marie, une des porte-paroles du collectif. Nous sommes solidaires avec ceux qui veulent braver l’interdiction ». Les manifestants risquent des arrestations et des sanctions judiciaires.
Quant aux violences qui ont pu être observées dimanche dernier devant des synagogues parisiennes, « les médias relayent mal la réalité », explique-t-elle. « Ce ne sont pas les manifestants qui ont provoqué la rixe mais un groupe violant appelé la Ligue de défense juive, un groupe qui est interdit en Israël et aux États-Unis ».
Selon le collectif, la provocation de ce groupe « d’extrémistes » et celle du « gouvernement sioniste » ne peut qu’inciter les gens à manifester, « de façon pacifique », précise Marie. « Nous nous opposons ni aux juifs, ni aux Israéliens, mais à la politique israélienne, comme le font certains juifs et Israéliens d’ailleurs ».
Dans des villes comme Lyon ou Bordeaux, aucune interdiction n’a été mise en place et les manifestations se dérouleront comme prévu.
Une manifestation à La Réunion est prévue le 26 juillet, avec une marche d’environ 200 personnes. Le lieu n’a pas encore été déterminé.