« Sur les 5000 contrats aidés que la Diectte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) aurait dû débloquer, il manque 3000 contrats qui n’ont pas été signés alors qu’elle prétend qu’il n’y a plus de contrats aidés à ce jour. Il s’agit d’un jeu comptable de la Dieccte et du Pôle emploi. Il y a eu 5000 contrats de débloqués mais ils font croire que la Région a dépassé son quota de 2500 contrats signés au second semestre alors qu’il s’agit des contrats du premier semestre qui sont passés après le mois de juin et qui sont comptés comme faisant partis du second semestre », dénonce Gérard Agathe, l’un des portes-parole du collectif Emplois verts.
Le collectif assure que des actions fortes seront menées dans les jours qui viennent dans les agences Pôle emploi. « Je fais partie de la commission transparence du Pôle emploi. Ils sont en lien direct avec la Dieccte. J’ai les tableaux qui montrent clairement leur jeu comptable », insiste t-il.
« C’est un combat de la population réunionnaise »
« Les contrats aidés qui n’ont pas été utilisés retournent en métropole pour faire faire des économies à l’Etat », ajoute l’homme qui se dit engagé « pour la population réunionnaise ». A ce titre, il demande aux politiques de « ne pas entrer en scène. Nous avons remarqué que certains politiques tentaient de faire de la récupération. Je leur dis que ce n’est pas la peine, c’est un combat de la population réunionnaise », insiste t-il.
Contrat d’avenir : Trop cher pour les communes ?
Gérard Agathe met par ailleurs en garde contre les contrats d’avenir qui seraient un outil « pour faire des économies ». Le revenu d’un contrat d’avenir est d’un montant net de 1200 euros, pris en charge à plus de 25% par les collectivités et les communes. « Il n’y a eu que cinq contrats d’avenir qui ont été signés à Saint-Denis, trois à Saint-Paul et les autres collectivités refusent ce type de contrats car ça leur coûte trop cher. Personne ne veut de ces contrats qui vont eux aussi retourner en métropole. Les CUI et CAE étaient pris en charge à hauteur de 80% par l’Etat », explique-t-il.
De plus, il avertit les futurs éventuels bénéficiaires de contrats d’avenir: étant donné le montant net du revenu, il « a pour conséquence la suppression de la CMU et du RSA de la maman, si le bénéficiaire habite encore chez ses parents, car le revenu du foyer dépasserait le plafond ».