
Réconcilier citoyens et politiques. C'est ce que se donne pour mission le collectif "Bon sens et créativité" formé autour d'Emmanuel Lemagen, Wilfrid Bertile ou encore Raymond Lauret, face à "l'abstentionnisme grandissant" des électeurs, le "succès rencontré par les extrêmes" ou encore l'engagement limité des personnes issues de la société civile en politique.
Comme le souligne Emmanuel Lemagnen, depuis quelques années, il n'est pas très bien perçu de s'engager en politique. En cause : "le manque d'éthique de certains responsables ou d'abus commis par ces derniers".
Même avis pour un autre membre du groupe, l'ancien conseiller régional PCR, Raymond Lauret, qui ajoute pour sa part que "la République est aussi coupable que les élus fraudeurs, car elle crée ce laisser-aller". "À quoi cela sert-il d'avoir quatre sénateurs ou sept députés à La Réunion ? Est ce que notre République n'est-elle pas dans un déni de réalisme lorsqu'elle autorise autant de parlementaires pour un si petit territoire ?", s'interroge-t-il.
De son côté, l'ancien maire socialiste de Saint-Philippe, Wilfrid Bertile, estime "qu'au vu de la pratique du clientélisme sur fond de chômage des politiques dans l'île, couplée à une gestion clanique des affaires dans certaines communes, on ne peut qu'alimenter la défiance des électeurs envers les politiques".
Pour mettre fin aux abus, le collectif propose une "nouvelle déontologie de l'élu" fixée autour de trois axes.
La première consiste à mettre fin au cumul des indemnités. Pour le groupe, s'il est normal d'indemniser un mandat électoral, "il est anormal que d'aucuns, à partir d'un seul mandat électoral, puissent cumuler des indemnités de maire ou d'adjoint, de président ou de vice-président d'intercommunalité ou de SEM". Un cumul qui permet à certains d'avoir en fin de mois "des salaires plus important que celui d'un ministre", déplore le groupe.
Autre mesure proposée : l'obligation d'assiduité des élus. "Trop d'élus sont justes présents aux assemblées plénières trimestrielles, sans jamais siéger dans les réunions hebdomadaires ou quotidiennes" rapporte le groupe. Pour les obliger à respecter leur mandat, il faudrait selon le mouvement d'anciens élus retirer aux conseillers absentéistes "une délégation ou un mandat" , ce qui serait politiquement difficile à gérer devant les électeurs et les médias.
Dernier point, Bon sens et créativité souhaite que les grands projets nécessaires à la structuration du territoire, de l'économie, des transports ou de la culture, ne soient pas abandonnés par une nouvelle équipe dirigeante. Pour cela, le groupe de travail demande la création d'un "nouveau dispositif réglementaire garantissant l'aboutissement des grands projets".
Le manifeste écrit par le collectif sera enrichi et envoyé prochainement aux candidats des futures régionales.
Comme le souligne Emmanuel Lemagnen, depuis quelques années, il n'est pas très bien perçu de s'engager en politique. En cause : "le manque d'éthique de certains responsables ou d'abus commis par ces derniers".
Même avis pour un autre membre du groupe, l'ancien conseiller régional PCR, Raymond Lauret, qui ajoute pour sa part que "la République est aussi coupable que les élus fraudeurs, car elle crée ce laisser-aller". "À quoi cela sert-il d'avoir quatre sénateurs ou sept députés à La Réunion ? Est ce que notre République n'est-elle pas dans un déni de réalisme lorsqu'elle autorise autant de parlementaires pour un si petit territoire ?", s'interroge-t-il.
De son côté, l'ancien maire socialiste de Saint-Philippe, Wilfrid Bertile, estime "qu'au vu de la pratique du clientélisme sur fond de chômage des politiques dans l'île, couplée à une gestion clanique des affaires dans certaines communes, on ne peut qu'alimenter la défiance des électeurs envers les politiques".
Pour mettre fin aux abus, le collectif propose une "nouvelle déontologie de l'élu" fixée autour de trois axes.
La première consiste à mettre fin au cumul des indemnités. Pour le groupe, s'il est normal d'indemniser un mandat électoral, "il est anormal que d'aucuns, à partir d'un seul mandat électoral, puissent cumuler des indemnités de maire ou d'adjoint, de président ou de vice-président d'intercommunalité ou de SEM". Un cumul qui permet à certains d'avoir en fin de mois "des salaires plus important que celui d'un ministre", déplore le groupe.
Autre mesure proposée : l'obligation d'assiduité des élus. "Trop d'élus sont justes présents aux assemblées plénières trimestrielles, sans jamais siéger dans les réunions hebdomadaires ou quotidiennes" rapporte le groupe. Pour les obliger à respecter leur mandat, il faudrait selon le mouvement d'anciens élus retirer aux conseillers absentéistes "une délégation ou un mandat" , ce qui serait politiquement difficile à gérer devant les électeurs et les médias.
Dernier point, Bon sens et créativité souhaite que les grands projets nécessaires à la structuration du territoire, de l'économie, des transports ou de la culture, ne soient pas abandonnés par une nouvelle équipe dirigeante. Pour cela, le groupe de travail demande la création d'un "nouveau dispositif réglementaire garantissant l'aboutissement des grands projets".
Le manifeste écrit par le collectif sera enrichi et envoyé prochainement aux candidats des futures régionales.