

Pour autant, l'ARS et la Préfecture ne relâchent pas la vigilance. Dans le cadre du plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile), les deux instances anticipent les différentes crises sanitaires auxquelles pourraient avoir à faire face l'île.
Leurs missions vont de la prévention et la communication, en cas de suspicion de contamination à la dengue ou au chikungunya, à l'organisation d'une réponse vive si la Réunion devait être confrontée à une épidémie massive.
Une situation épidémiologique "fragile"
Dans un tel scénario, le préfet prendrait la direction des opérations et pourrait collaborer avec les collectivités, la Région, le Département, les autorités sanitaires et les pouvoirs publics locaux voire nationaux pour tenter d'éradiquer la maladie.
L'an dernier,164 personnes ont contracté le chikungunya à la Réunion autour d'un foyer central situé à Saint-Paul. En réaction, le préfet Michel Lalande avait lancé un plan de contrôle des ravines sur l'ensemble du territoire, avec la création de 500 contrats aidés, et des actions de lutte mécanique ou par insecticide avaient été entreprises.
Une opération qui, selon l'ARS, a "démontré l'excellente collaboration avec les partenaires sur le terrain pour mener rapidement des actions permettant l'élimination de situations à risque". Mais la situation épidémiologique de la Réunion reste "fragile" malgré une année 2011 plutôt calme. Les maladies transmises par le moustique, en particulier la dengue, font des millions de contaminés et de nombreux décès chaque année à travers le monde.
Dans le cadre de l'Orsec une veille sanitaire à plein temps est mise en place, prête à relayer toute information utile sur les maladies tropicales sur l'île et dans la zone océan Indien.