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Le cauchemar de voisins d’une boite de nuit

Nicole* n’a, une nouvelle fois, pas dormi ce week-end. Sa résidence est très proche d’une discothèque de l’ouest et les nuisances sonores sont pour elle, et nombre de ses voisins, un véritable fléau. Quelques uns d’entre eux ont décidé d'aller à la rencontre du gérant ce mercredi...

Ecrit par Melanie Roddier – le mardi 12 mai 2009 à 07H53

Voilà trois ans que Nicole habite à Saint-Gilles-les Bains, dans une petite résidence où le calme régnait, jour et nuit… A l’époque où elle emménage, c’est un restaurant et bar à vins qui occupe la place de l’actuelle discothèque. 

Mais en janvier 2007, une grande banderole signale au public : « nouveau propriétaire, ouverture prochaine d’une boite de nuit ». Les voisins présents depuis longtemps grincent des dents car avant la transformation du restaurant, c’était en fait déjà un dancing qui existait à cet emplacement et qui avait obligé les propriétaires à déposer plusieurs plaintes.

Le cauchemar est reparti et Nicole réalise dès le premier week-end, lors de l’ouverture de la discothèque, que sa quiétude est terminée. Bilan ? Des nuits blanches à répétition et des voisins qui vont dormir dans leur séjour au lieu de rester dans la chambre à coucher. Tout est bon pour s’éloigner de la musique et des vibrations. Certains s’en sortent avec des boules « Quiès », d’autres n’ont pas cette chance…

Aux nuisances liées à la musique, ajoutons les rires et cris de personnes qui viennent s’alcooliser en bas des immeubles, avant d’entrer, ou qui se bagarrent en sortant, des scooters qui s’amusent à faire ronfler le moteur… Mais pour Nicole, « ceci serait plus facile à accepter si au moins la musique n’était pas si forte et qu’on pouvait dormir« .

Depuis plus de deux ans, les dépôts de plainte se multiplient, les courriers se succèdent et les appels à la gendarmerie dans la nuit deviennent récurrents… En vain. « On s’occupe toujours de notre affaire mais rien n’avance pour autant« , explique, impuissante, Nicole.

« Nous avons cru à une avancée le jour où des personnes de la Drass sont venues mesurer les décibels dans nos appartements« , ajoute-t-elle, mais pour le moment, il n’y a pas eu de suite non plus.
Si ces voisins finissent, excédés, par souhaiter la disparition de cette discothèque au cœur d’un quartier résidentiel, peut-être des solutions sont possibles et c’est ce qu’une poignée d’entre eux, dont Nicole, vont tenter d’aller chercher en allant rencontrer le ou la gérante de cette discothèque, ce mercredi soir, à l’heure d’ouverture du restaurant.

Il faut savoir que des travaux ont déjà été demandés pour insonoriser davantage les locaux mais par manque de moyens, semble-t-il, rien n’a été fait.

Finalement, cela fait plus de deux ans que des citoyens, patients et pour la plupart indulgents, demandent de l’aide et des solutions… Ni les courriers adressés au Préfet et à la maire de Saint-Paul, ni les appels aux gendarmes et à la Drass n’ont permis de trouver une issue. 

*Nicole est un prénom qui préserve l’anonymat de la personne interrogée.

 

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