Pour mémoire, le 8 novembre dernier, les gendarmes avaient trouvé l’individu à proximité de la permanence en possession d’un grand sac de denrées alimentaires et d’un poste de télévision, blessé et sous l’empire d’un état alcoolique. Prise à partie par des jeunes, la patrouille avait levé le camp rapidement avec le prévenu, le déposant au GHER. Les forces de l’ordre n’avaient alors pas connaissance du dernier cambriolage. C’est un témoin qui avait ensuite permis de l’identifier, avant que des empreintes ne permettent de le confondre, celui-ci ayant laissé son ADN sur les volets.
Interpellé le 19 novembre fortement alcoolisé, le prévenu a été placé en cellule de dégrisement avant d’être entendu. Le préjudice du cambriolage d’octobre a été estimé à 900 euros, tandis que celui du mois de novembre n’a pas été chiffré.
Il apparait que le prévenu, sans domicile fixe et sans revenu, a l’habitude de voler pour vivre et consomme du tabac chimique quotidiennement.
La procureure de la république note ce lundi que les endroits visés n’avaient aucune connotation politique. « Les faits de vols s’accumulent et sont réguliers. Cinq procédures en 2 ans plus les faits d’aujourd’hui. Il est insaisissable et s’il repart libre de cette audience, on ne le retrouvera pas. Je vous demande une peine de 18 mois de prison dont 6 assortis d’un sursis probatoire ainsi que le maintien en détention », requiert-elle.
« C’est triste de voir un jeune de 20 ans dans cette situation. Il a été mis a la porte de chez sa mère à ses 18 ans. Il vit de mendicité et de vol. La prison n’est pas la solution. Il faut de l’aider à se réinsérer. Il est dans une situation de rejet total de tout le monde », plaide la défense.
Le prévenu sera condamné à la peine de 10 mois de sursis probatoire renforcé, avec obligations de travail et de formation. « Le but est de vous accompagner dans quelque chose de positif pour l’avenir », explique le président.. Et de prévenir : « Sachez que c’est la dernière fois, que ce soit clair ».