Les craintes de Patrice Selly s'étaient avérées exactes. Lors de son intronisation début juillet, l'édile bénédictin n'avait pas caché son inquiétude sur ce budget primitif 2020, assurant que la nouvelle équipe aux affaires "aller essayer d'adopter un budget qui soit le moins déficitaire possible".
Hier, c'est bien un projet en déséquilibre qui a été présenté par la majorité, de - 1 197 565,68 exactement pour la section fonctionnement. En effet, ce budget principal 2020 s'établit en section de fonctionnement en dépenses de 58 845 763,58 € et en recettes pour 57 648 198,00 €. Il est de 16 572 598,16€ en dépenses et en recettes y compris les restes à réaliser.
Le choix d'un budget "sincère"
Alors qu'il aurait pu "maquiller les chiffres" et présenter un budget en équilibre, Patrice Selly et ses élus ont fait le choix inverse en présentant un budget "sincère". "Si je veux faire preuve de sincérité, je n'ai pas d'autre choix que de voter un budget, qui n'est pas le mien, en déséquilibre. Ne pas le faire serait mentir aux Bénédictins", tient-il à rappeler.
Ce budget en déséquilibre ouvre la possibilité, voire même l'obligation pour le préfet, de saisir la Chambre régionale des comptes. "C'est ce qui va se produire", reconnaît Patrice Selly.
Suite à cette saisine, la commune aura droit à un audit de la part des magistrats de la CRC. À la suite à cet audit, la majorité municipale aura droit à des préconisations qu'elle décidera de suivre ou pas, en fonction des propositions qu'elle apportera au préfet. Même si la situation est "catastrophique", le maire de Saint-Benoît a tout de même eu la garantie d'être accompagné par la sous-préfète d'arrondissement "d'une situation dont nous ne sommes pas responsables".
S'il se dit prêt à travailler de concert avec les services de l'État pour améliorer les finances communales, Patrice Selly s'oppose d'ores et déjà à une augmentation des impôts. Il s'en explique. "Nous sommes déjà l'une des communes où les impôts sont les plus élevés et il ne m'appartient pas aujourd'hui d'être celui qui sera acteur d'une nouvelle hausse de la fiscalité, qui viendra gréver la situation de toutes les familles de Saint-Benoît", martèle-t-il.
Le maire de Saint-Benoît compte sur d'autres leviers pour améliorer la situation comme la réduction de la masse salariale comme le non-remplacement d'agents partis à la retraite, la non-reconduction d'un certain nombre de CDD ou encore le dispositif d'attribution des primes "qu'il faudra revoir". "Je dis tout cela, car je veux jouer la carte de la transparence des choix que nous assumons. Le but pour moi ce n'est pas de sanctionner, de réprimer ou de retirer des avantages, mais de régulariser une situation qui n'est pas normale et qui a contribué à notre situation budgétaire d'aujourd'hui. Nous envisageons également la cession d'une partie du foncier communal", explique Patrice Selly. Sur ce point, la municipalité compte céder du foncier disponible dans le secteur de Beauvallon pour un peu plus de 6 millions d'euros.
"Nous sommes au bord du précipice"
Conséquence directe de ce budget dans le rouge, la majorité a dû opérer des arbitrages douloureux comme une baisse de 200 000 euros de subventions aux associations, passant de près 1,4 million d'euros en 2019 à 1,2 million d'euros en 2020. "Parfaitement conscient du choix douloureux" qu'il a dû faire envers ce poste de dépenses, Patrice Selly l'assure, ses services "seront à leurs côtés durant les mois à venir", notamment à travers un soutien logistique et matériel "plus poussé".
Si l'opposition reconnaît la situation pécuniaire particulièrement difficile de la commune, elle reproche à Patrice Selly de se dédouaner. "Nous sommes au bord du précipice" alerte Patrick Dalleau. "M.Selly a l'art de mettre en place des stratégies pour que sa responsabilité ne soit pas prise en compte", dénonce le chef de file de l'opposition bénédictine. Ce dernier comme ses collègues s'interrogent sur ce budget en déséquilibre qui serait une "stratégie" pour pouvoir "s'exonérer des décisions difficiles qu'il va prendre".
Patrice Selly: " Essayer d'adopter un budget qui soit le moins déficitaire possible"
Hier, c'est bien un projet en déséquilibre qui a été présenté par la majorité, de - 1 197 565,68 exactement pour la section fonctionnement. En effet, ce budget principal 2020 s'établit en section de fonctionnement en dépenses de 58 845 763,58 € et en recettes pour 57 648 198,00 €. Il est de 16 572 598,16€ en dépenses et en recettes y compris les restes à réaliser.
Le choix d'un budget "sincère"
Alors qu'il aurait pu "maquiller les chiffres" et présenter un budget en équilibre, Patrice Selly et ses élus ont fait le choix inverse en présentant un budget "sincère". "Si je veux faire preuve de sincérité, je n'ai pas d'autre choix que de voter un budget, qui n'est pas le mien, en déséquilibre. Ne pas le faire serait mentir aux Bénédictins", tient-il à rappeler.
Ce budget en déséquilibre ouvre la possibilité, voire même l'obligation pour le préfet, de saisir la Chambre régionale des comptes. "C'est ce qui va se produire", reconnaît Patrice Selly.
Suite à cette saisine, la commune aura droit à un audit de la part des magistrats de la CRC. À la suite à cet audit, la majorité municipale aura droit à des préconisations qu'elle décidera de suivre ou pas, en fonction des propositions qu'elle apportera au préfet. Même si la situation est "catastrophique", le maire de Saint-Benoît a tout de même eu la garantie d'être accompagné par la sous-préfète d'arrondissement "d'une situation dont nous ne sommes pas responsables".
S'il se dit prêt à travailler de concert avec les services de l'État pour améliorer les finances communales, Patrice Selly s'oppose d'ores et déjà à une augmentation des impôts. Il s'en explique. "Nous sommes déjà l'une des communes où les impôts sont les plus élevés et il ne m'appartient pas aujourd'hui d'être celui qui sera acteur d'une nouvelle hausse de la fiscalité, qui viendra gréver la situation de toutes les familles de Saint-Benoît", martèle-t-il.
Le maire de Saint-Benoît compte sur d'autres leviers pour améliorer la situation comme la réduction de la masse salariale comme le non-remplacement d'agents partis à la retraite, la non-reconduction d'un certain nombre de CDD ou encore le dispositif d'attribution des primes "qu'il faudra revoir". "Je dis tout cela, car je veux jouer la carte de la transparence des choix que nous assumons. Le but pour moi ce n'est pas de sanctionner, de réprimer ou de retirer des avantages, mais de régulariser une situation qui n'est pas normale et qui a contribué à notre situation budgétaire d'aujourd'hui. Nous envisageons également la cession d'une partie du foncier communal", explique Patrice Selly. Sur ce point, la municipalité compte céder du foncier disponible dans le secteur de Beauvallon pour un peu plus de 6 millions d'euros.
"Nous sommes au bord du précipice"
Conséquence directe de ce budget dans le rouge, la majorité a dû opérer des arbitrages douloureux comme une baisse de 200 000 euros de subventions aux associations, passant de près 1,4 million d'euros en 2019 à 1,2 million d'euros en 2020. "Parfaitement conscient du choix douloureux" qu'il a dû faire envers ce poste de dépenses, Patrice Selly l'assure, ses services "seront à leurs côtés durant les mois à venir", notamment à travers un soutien logistique et matériel "plus poussé".
Si l'opposition reconnaît la situation pécuniaire particulièrement difficile de la commune, elle reproche à Patrice Selly de se dédouaner. "Nous sommes au bord du précipice" alerte Patrick Dalleau. "M.Selly a l'art de mettre en place des stratégies pour que sa responsabilité ne soit pas prise en compte", dénonce le chef de file de l'opposition bénédictine. Ce dernier comme ses collègues s'interrogent sur ce budget en déséquilibre qui serait une "stratégie" pour pouvoir "s'exonérer des décisions difficiles qu'il va prendre".