14h – Sans surprise, l’approbation du projet de décision modificative au budget de l’exercice 2010 a été voté par les élus de la majorité régionale. Les groupes de l’opposition ont voté contre.
Depuis 9h ce matin est débattu l’orientation du budget 2011 de la Région Réunion en assemblée plénière. Au menu, outre l’adoption rapide de motions demandées par l’opposition en début de séance, le cœur des échanges s’est tourné évidemment autour de l’orientation budgétaire pour l’exercice 2011.
Un débat que Camille Sudre, du groupe Alliance qualifie « d’inutile tant que ne sera pas connue la programmation des dépenses et des investissements ».
Trois axes de politique générale sont réaffirmés
Ne souhaitant pas entrer dans le « jeu politicien » comme a pu le dire Serge Camatchy, de la majorité, le président Didier Robert a axé son discours sur la réaffirmation des grands axes de sa politique.
Trois axes sont réaffirmés : celui des grands chantiers avec le rappel de l’obtention de l’Accord Matignon 2 il y a trois semaines, la mise en œuvre d’une politique économique endogène ainsi qu’une politique intégrant pleinement l’égalité des chances.
Sur le volet « grands chantiers », le président de Région a réaffirmé son souhait de la création d’un syndicat mixte de transport permettant la participation la plus large possible de toutes les collectivités impliquées dans l’élaboration d’un plan de déplacement régional.
Le développement économique endogène fait la part belle au tourisme, aux TIC et à la filière agro-alimentaire.
Les débats se sont animés lorsqu’est intervenue la question des fameux 10.000 contrats emplois verts promis durant la campagne par le président actuel. Un budget qui monterait à 6,5 millions d’euros avec une réévaluation de 2 millions d’euros.
Sur l’aspect « nouveau ou pas de ces emplois », Didier Robert n’a pas su éviter les inquiétudes des élus de l’opposition.
Jean-Jacques Vlody, du groupe PS, se demande si ces 10.000 contrats emplois verts seraient de nouveaux emplois, qui s’additionneraient aux 22.000 CUI et CAE existants. « S’agit-il de repeindre des contrats existants ? », se demande-t-il.
André Thien Ah Koon s’étonne du caractère social de la continuité territoriale
Le conseiller régional du Sud a enfin reproché à l’actuel président de Région de « n’agir que sur l’aspect de la communication », appuyé par sa collègue du parti socaliste Ericka Bareigts.
Sur le volet de la continuité territoriale, Didier Robert a regretté que « la collectivité ne puisse, à cause de contraintes budgétaires, aller plus loin ». André Thien Ah Koon s’est lui étonné du caractère social de la continuité : « jusqu’à quand allez-vous continuer à faire croire à la population qu’il s’agit d’une réelle continuité territoriale ? », demande-t-il au président avant de conclure « pour moi, il s’agit ni plus ni moins qu’une aide sociale à la continuité territoriale ».
Outre le débat sur l’orientation budgétaire, des motions des groupes de l’opposition ont été adoptées en début de séance. Parmi elles, une motion d’urgence relative à la filière photovoltaïque discutée actuellement dans le projet de loi de finances 2011 au Parlement a été accordée.
Le Tampon s’invite au cours du débat
Sur ce volet énergie solaire et développement durable, Camille Sudre a conduit l’attaque de l’Alliance : « Avec tous les pouvoirs qui sont les vôtres monsieur le président, avec tous les mandats que vous occupez, qu’avez-vous fait pour défendre la filière ? ». En réponse, Didier Robert a fait allusion aux 12 années de la précédente mandature.
Les débats d’orientation budgétaire, qui se poursuivent actuellement, sont émaillés de luttes verbales entre maires et anciens maires composant l’assemblée, avec notamment André Thien Ah Koon et Paulet Payet sur la situation de la commune du Tampon.
Le premier reprochant à l’actuel président de Région de ne pas connaître l’état de pauvreté des résidents de la commune. Un recadrage a été apporté par Paulet Payet qui a invité l’ancien homme fort de la commune du Sud à ne pas dépasser les limites de l’ordre du jour.