Le mouvement d’ampleur réclamé hier par les enseignants et les parents d’élèves dans les différents collèges et lycées de l’île n’aura pas lieu aujourd’hui comme ils auraient pu l’espérer. Cependant, le mouvement gagne de l’ampleur au fil des heures. « De nombreux établissements n’ont organisé leurs assemblées générales que ce matin », précise Pascal Grandchamp, professeur de vente à Vue Belle, ce qui explique selon lui ce peu de suivi.
Des certitudes tout de même, le lycée professionnel de Vue Belle et le collège Célimène-Gaudieux de la Saline montrent toujours des portails cadenassés à leurs élèves respectifs ce matin encore. Les enseignants des deux établissements sortent à peine d’une réunion de travail entamée ce matin. « Nous avons mis en place des commissions pour préparer la journée de demain (ndlr : où ils seront reçus par le Recteur). Nous aurons également une AG demain matin devant les grilles du lycée », prévient Pascal Grandchamp. « Ce matin, nous sommes environ 80 enseignants sur 110 à faire grève. Notre mot d’ordre doit s’élargir sur une thématique partagée par tous : la fin du service public de l’Education nationale », ajoute-t-il.
Les établissements entrent dans le mouvement petit à petit
Le collège Célimène-Gaudieux de la Saline fait également bloc. Celui-ci perdra trois postes à la rentrée prochaine. En tout, la commune de Saint-Paul représentera près de 25% des non remplacements de professeurs à la retraite, ce qui explique la plus forte mobilisation des établissements de l’Ouest avoue le professeur gréviste.
Toujours dans l’Ouest, le lycée Stella de Saint-Leu a rejoint le mouvement. Une motion a été transmise au Recteur demandant l’abandon de ces suppressions de postes.
Dans le Nord, le lycée professionnel Rontaunay invite ses élèves à rentrer chez eux à partir de midi.
Enfin, le Sud n’est pas en reste puisque le lycée polyvalent Roland Garros au Tampon se joint au mouvement qui devrait s’élargir encore demain matin, avant d’avoir des échos positifs ou non du Rectorat. Une audience a été demandée par la FSU auprès du Recteur Mostafa Fourar. Rectorat qui, cet après-midi, ne souhaitait pas communiquer sur l’état des lieux de blocage dans les différents établissements de l’île