René Kichenin a été élève au très select lycée Leconte de Lisle à une époque d’après départementalisation où le lycée était réservé aux enfants de familles les plus aisées. Après avoir obtenu son baccalauréat, il effectue ses études de droit en métropole, à Poitiers précisément où il sera inscrit au Barreau en 1961. Mais dès 1964, il préfère regagner son île natale où il ouvre son cabinet.
Le jeune avocat est pour la première fois élu bâtonnier de l’ordre des avocats de Saint-Denis le 26 septembre 1978. Le « premier bâtonnier malbar de La Réunion » prend sa retraite en 1998 mais sa carrière professionnelle aura été riche de nombreux autres combats en faveur des justiciables notamment et aussi politiques en étant à plusieurs reprises candidat à des élections locales.
Fondateur de l’Aide Judiciaire, connue aujourd’hui sous l’acronyme d’ARAJUFA, René Kichenin s’est aussi beaucoup investi en faveur de la communauté tamoule. Il a par exemple permis l’installation d’un consulat de l’Inde à La Réunion. Il a co-fondé le Club Tamoul de La Réunion en 1968 et a été président d’honneur de l’Union Tamoule en 1984, relate l’ouvrage 1000 Célébrités de La Réunion consacré aux personnalités publiques de notre département.
René Kichenin, qui allait fêter ses 88 ans le 3 mai, avait été élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur en 1996 dont l’insigne lui avait été remise par son ami Raymond Barre, lui aussi ancien brillant élève de Leconte de Lisle. René Kichenin a aussi été distingué dans l’Ordre national du Mérite mais aussi par la ville qui l’a vu naître, celle de Saint-Denis qui fera de lui un citoyen d’honneur en 2011.