La visite de notre île et de ses infrastructures se poursuit pour les maires francophones de l’océan Indien. La délégation constituée d’une quarantaine d’élus s’est rendue cet après-midi à Bois-de-Nèfles Saint-Paul, sur le site du basculement des eaux de Mon Repos.
Après une brève séance protocolaire avec discours de circonstance, les visiteurs ont suivi avec intérêt les informations délivrées par les agents du centre technique.
Même si cet aménagement titanesque n’est pas réplicable « de façon générique dans les autres territoires de l’océan Indien », estime Daniel Alamélou (vice-président du Conseil général délégué à l’Environnement et à l’Eau), il s’agit bien là d’une « idée à transmettre à tous les pays voisins », ajoute-t-il.
Devant la galerie « Mafate », les élus locaux n’oublient cependant pas de mentionner l’addition particulièrement salée de l’ouvrage imaginé il y a 30 ans. Initialement lancé pour un coût prévisionnel de 500 millions d’euros, l’ardoise a quasiment doublé (900 millions d’euros) entre-temps.
Mais Daniel Alamélou rappelle très vite que les autres solutions pour irriguer l’Ouest aride n’étaient pas nombreuses. Sans cet aménagement, la solution d’une « désalinisation d’eau de mer » aurait pu devenir réalité.
2015 : le bout du tunnel ?
Avec trois galeries de 30km de linéaire cumulé permettant de capter les eaux dans les cirques de Salazie et de Mafate, le projet d’irrigation du littoral Ouest entre aujourd’hui dans sa phase finale. « On espère le finir en 2015 », se risque à dire l’élu. Il faut rappeler que la liste des contraintes tant réglementaires que géologiques ont fortement retardé l’avancement du tunnel.
Au final, le Conseil général préfère mettre en avant les bénéfices de l’ouvrage qui dessert environ 700 exploitations agricoles. Grâce au basculement, des terres en friche ont pu produire 130.000 tonnes de cannes supplémentaires depuis les livraisons successives des antennes du basculement et soutenir le développement de l’activité économique sur le bassin Ouest.