C’est sûr que leur joie, à ces nouveaux bacheliers, fait plaisir à voir. Lorsque j’ai eu le mien (il y a un sacré bail), j’te raconte pas la joie du mec. Ce soir-là, j’inaugurai la première d’une très-très longue suite de cuites mémorables.
Mais le bac, alors, c’était comme un boulevard sous nos pas. Un tapis rouge rien que pour nous. Avec ce papier, on nous ouvrait toutes grandes les portes à une pléthore de concours administratifs, par exemple. Des concours pour lesquels il faut aujourd’hui une licence !
Pourquoi ? Ben tiens… Parce que le bac de maintenant ne vaut plus tripette.
C’est bien beau d’accorder bac et mentions à tire-larigot. Excellent pour le moral, l’orgueil des proviseurs ou des parents, et des statistiques.
Ce serait mieux de ne pas mentir aux jeunes et de ne pas brandir le bac sous leur nez comme une lumière pour les papillons.
Ils se brûlent les ailes et ils ne méritent certes pas ça !
Ceux qui sont pas d’accord n’ont qu’à détourner le regard.