Il reste quelques heures aux quatre listes engagées au Tampon pour se trouver des affinités. Autant l’avouer : une mission impossible en perspectives.
« Ce qui se dessine au Tampon, c’est que chacun repartirait dans le même ordre d’arrivée du 1er tour », annonce sans ambiguïté un proche de candidat.
Après une première journée d’analyse des résultats de dimanche, c’est donc le statu quo qui anime toutes les officines encore engagées pour le second tour. Elles sont quatre : celles d’André Thien Ah Koon (39,70%), Paulet Payet (18,97%), Nathalie Bassire (17,46%) et Jean-Jacques Vlody (15,41%).
Selon nos informations, la liste de Paulet Payet devrait être déposée ce matin sans qu’aucune retouche n’y soit appliquée. Après tout, les idées de combinaisons entre candidats se heurtent dans tous les cas à des blessures d’un passé récent pour certains protagonistes et ancien pour d’autres.
La première des logiques aurait été de voir les deux listes de « la famille de droite », nous souffle un observateur tamponnais, à se rejoindre à l’issue du 1er tour. Le mandat Payet, miné par les dissensions au sein de sa majorité, paraissent irréconciliables en l’espace de 48 heures. Seule une thématique transversale acceptée de Nathalie Bassire, de Paulet Payet et de Jean-Jacques Vlody émerge. Il s’agit du « tout sauf le retour de TAK aux affaires ». « Le pire, c’est que tous les trois candidats appellent à faire front contre TAK », confie un colistier d’un candidat encore engagé. Mais les points communs manquent pour bâtir autre chose qu’une contestation dirigée contre André Thien Ah Koon.
Des combinaisons qui ne font pas long feu
Arrivé légèrement devant Nathalie Bassire, Paulet Payet a naturellement appelé la tête de liste d’Objectif Réunion à se désister. Là encore, les heures tournent et si ce retrait improbable de Nathalie Bassire au vue de ses déclarations dimanche soir, devait s’effectuer, il y manquerait de toute façon un soupçon de spontanéité.
L’autre scénario qui a traversé le Tampon – Paulet Payet s’est même déployé à démentir cette rumeur – aurait été celui d’un rapprochement entre André Thien Ah Koon et lui. Le premier en a-t-il vraiment besoin ? Non avec déjà 39% des voix. Le second est de toute façon lié à la cicatrice de 1995. Rappelons que la liste de Paulet Payet comporte en son sein des personnes qui ont subi les violences faites à l’encontre de manifestantes en 1995 devant la mairie dirigée à l’époque par TAK. Nicolette Turpin était de celles-là. Raison pour laquelle un ralliement avec André Thien Ah Koon aurait été vécu par certains colistiers de Paulet Payet comme une trahison.
En se maintenant tous les trois, les candidats crédités entre 18 et 15% prennent surtout la meilleure des options pour siéger dans l’opposition durant six années.