Le 24 décembre, il boit avec des amis et affirme que ces derniers ont mis de l’Artane dans la bouteille sans le prévenir. Vers 3h du matin, il se rend chez son ex pour « voir ses enfants ». C’est alors qu’il remarque la voiture du nouveau compagnon de celle-ci, qui l’aurait agressé avec des amis une semaine plus tôt.
Dans sa colère, il met le feu à un scooter qu’il « pensait être le sien » pour que le nouveau compagnon de son ex ne l’utilise pas. Il met également le feu à la voiture de la mère de son rival. Le feu se propage sous la véranda, mais il est heureusement circonscrit. Un drame a été évité de peu.
Il s’enfuit et disparaît dans la nature. Le 5 janvier, il se représente devant le domicile de son ex et le ton monte. Celle-ci prévient sa famille qui arrive. C’est à ce moment qu’il menace à nouveau de mort la mère de ses enfants. Ils s’enfuient à nouveau avant l’arrivée des gendarmes.
Après quelques jours de cavale, il est interpellé avant d’être présenté au tribunal. Il reconnaît les incendies, mais pas les violences. Il jure n’avoir jamais levé la main sur elle. Pour Me Nicolas Dyall, l’avocat d’une des victimes, « on a épuisé tout ce que l’on a en matière de violences conjugales. »
Pour le ministère public, « ces faits sont manifestement délibérés et réfléchis, car il avait tout ce qu’il fallait pour mettre le feu. Pour se venger, il a pris le risque de tuer quelqu’un ». C’est pourquoi la procureure requiert 15 mois de prison, dont 6 avec un sursis probatoire de deux ans.
Me Victoria Rouxel, qui défend le prévenu, voit surtout « un homme en grande souffrance ». Elle relève les contradictions entre tous les témoignages concernant les menaces de mort, pour lesquelles elle demande la relaxe.
Finalement, le tribunal va suivre les réquisitions et le condamner à 15 mois de prison, dont 6 avec un sursis probatoire de deux ans. Il a également interdiction de paraître au domicile de son ex-compagne.