L’homme est jaloux et quand ce jour-là, il n’arrive pas à joindre au téléphone sa compagne alors qu’il est au travail, il « psychote ». Cette dernière est en réalité en famille, chez sa mère. Une fois ses heures effectuées, Yvan commence à boire puis se rend chez sa belle-mère. En voyant le cousin, il s’en persuade : sa compagne l’a trompé avec ce cousin c’est pour cela qu’elle ne répondait pas à ses appels. Il repart finalement s’alcooliser encore davantage, et continue à tourner « des films dans [sa] tête ».
C’est de retour dans leur foyer que la situation dégénère. Installée devant la télé avec leurs deux enfants, la victime reçoit un coup à la tête qui va la laisser inconsciente jusqu’à l’arrivée des gendarmes, prévenus par des voisins.
Yvan avoue ne pas se souvenir ou très peu. Il n’a même pas reconnu le gendarme qui l’escorte ce lundi devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Pourtant samedi soir, c’est ce même militaire qu’il a insulté, refusant de se laisser interpeller.
Sa compagne a aussi fait le déplacement à la barre. Elle refuse de se constituer partie civile mais annonce la séparation. Yvan l’accepte tout comme les 18 mois de prison dont 9 mois de sursis probatoire durant 2 ans. La révocation de 3 mois d’un précédent sursis a été prononcée. Il a également été condamné à une obligation de soins, de travailler, de suivre un stage de sensibilisation aux violences conjugales, ainsi qu’à l’interdiction d’entrer en contact avec son ex et de fréquenter les débits de boissons. Il devra s’acquitter de la somme de 400 euros pour chacun des trois gendarmes outragés. Il pourra bénéficier d’un aménagement de peine, avec un bracelet électronique, et retourner chez sa mère.