A plusieurs reprises, Didier Robert a répété lors d’un entretien avec des journalistes hier midi, qu’il lui « en coutait » d’en arriver à de telles extrémités. Sa détermination était néanmoins palpable quand il a confirmé qu’au point où on en était arrivé, il n’y avait plus selon lui au Tampon « d’autre possibilité que de retourner devant les électeurs« .
« La situation est simple« , dit celui qui fut le maire du Tampon. « Il y a aujourd’hui une rupture dans la continuité« . Et de poursuivre : « On a fait ce qu’il ne fallait pas et on n’a pas fait ce qu’il fallait« .
A écouter celui qui a du abandonner son siège de premier magistrat quand il a accédé à la présidence de la Région, « des engagements avaient été pris par moi et mon équipe, dont faisait partie le maire actuel, sur une politique faite de proximité, de projets qui étaient déterminés, notamment pour l’approvisionnement en eau ou pour la piscine de la Plaine des Cafres par exemple. Aujourd’hui, il y a une rupture dans la continuité. La situation est détestable et il y a une rupture entre le maire, ses élus, l’administration de la commune et la population« .
Devant ce constat sans concession, Didier Robert assume sa part de responsabilités « puisque c’est moi qui l’ai choisi« ….
Mais Didier Robert reproche surtout à son successeur de ne pas avoir profité de la manne offerte par la Région en matière de grands travaux : « Dans le cadre du plan d’accompagnement aux communes de 300 millions décidé par la Région, la commune qui a le plus mal présenté ses dossiers, c’est le Tampon« . Sur les 130 millions d’euros déjà octroyés à la fin 2011, la commune du Tampon n’aurait présenté, selon Didier Robert, « pas un seul début de commencement de dossier« .
Ce ne sont pourtant pas les dossiers qui manquent, selon lui. Ne serait-ce que la réhabilitation du théatre Luc Donat ou encore le parc des Palmiers. « Pas une seule fois un dossier n’a été présenté« , répète le président de la Région.
Sentant venir les critiques, Didier Robert enchaine aussitot : « Je ne suis pas à la recherche d’un mandat« , laissant entendre qu’il ne serait pas personnellement candidat. « Je suis simplement attristé de la situation« , avant de confirmer une information du Quotidien selon laquelle il avait fait valider le principe d’une élection partielle provoquée par la démission des conseillers municipaux qui lui sont restés fidèles. « Une trentaine sur 49 élus, opposition comprise« , ce qui lui donnerait une large majorité.
L’ancien maire a également révélé avoir réuni tous ces fidèles hier soir, au cours d’une réunion à l’issue de laquelle il affirme ne pas leur avoir demandé de démissionner immédiatement. Il leur a simplement demandé de réfléchir. « Démissionner et faire dissoudre un conseil municipal, c’est autant une décision collective qu’individuelle« …
Ses adversaires, Didier Robert les a déjà identifiés : « TAK, Vlody et Paulet« . Ca fait un peu beaucoup, constate-t-il avant d’affirmer qu’il serait bon avant les élections d’en « éliminer » un ou deux. Comprenne qui pourra…