Après les 400 000 masques distribués, les gels hydroalcooliques, les Plexiglas… la mairie du Tampon a reçu il y a 8 jours 200 thermomètres commandés durant le confinement. Un retard de livraison qui s’explique par une erreur de destination. « La marchandise a été livrée au Rwanda », explique André Thien Ah Koon.
Les thermomètres à infra-rouge sans contact sont mis à disposition des services communaux, des associations, des médiathèques, des clubs de sport ou encore dans les écoles. « C’est un outil à destination uniquement du personnel communal sauf pour les parents des enfants qui le demanderont et en lien avec le médecin scolaire », tient à préciser le docteur Saïd Chamat, médecin-conseil de la mairie du Tampon. En effet, effectuer des contrôles de température des salariés ou à l’entrée des locaux ne peut en aucun cas être rendu obligatoire et les données ne peuvent être conservées conformément aux recommandations de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNiL), rappelle également le docteur Saïd Chamat sur le plan juridique. Médicalement, présenter une température élevée ne signifie pas forcément que l’on soit atteint de la Covid, précise-t-il encore.
Pour André Thien Ah Koon, « c’est le devoir de la commune que de protéger sa population. C’est un dispositif exceptionnel qui a été mis en place ». 11,7 millions d’euros au total pour la collectivité (en comptant l’achat des masques, les plexiglas, les gels hydroalcooliques, les salaires payés malgré le confinement ou encore la prime Covid) . Les thermomètres ont été achetés en Chine à 25 euros l’unité. « Aujourd’hui j’estime que nous avons fait du bon travail. La vie n’a pas de prix ». Et « comme gouverner c’est prévoir » à fait valoir, le médecin conseil de la ville, « nous serons prêt en cas de passage à un niveau d’alerte supérieur ».