Le 26 février 2019, le corps inanimé d’une jeune femme, baignant dans son sang, est retrouvé dans les escaliers d’une résidence dans le quartier de la Chatoire, au Tampon. Poignardée sur plusieurs parties du corps - crâne, dos, omoplate -, le pronostic vital de la trentenaire est un temps engagé.
Dans l’appartement maculé de sang, Thierry, un ami de boissons, avoue spontanément être l’auteur des coups de couteau, sans parvenir à expliquer son terrible geste. La compagne de la victime, présente également au moment des faits, confirme ces dires.
Le parquet ouvre enquête pour tentative d’homicide avant sa requalification en violences aggravées.
Ce jeudi, le prévenu comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Le visage marqué par les excès, le quadragénaire a changé diamétralement de version au cours de l’instruction. "J’ai été réveillé par la compagne de la victime. Elle était affolée. C’est elle qui a donné les coups de couteau. Je me suis incriminé moi-même pour l’aider", réaffirme-t-il, dans le prétoire.
"Pourquoi aviez-vous un couteau de 30 centimètres dissimulé dans votre caleçon ?", interroge le président d’audience Nicolas Ruff. "C’est une habitude. C’est juste pour me rassurer si on m’agresse", rétorque Thierry.
Condamné par le passé à 20 ans de réclusion criminelle pour tentative de meurtre sur son voisin, le Tamponnais a été libéré en 2019. Depuis, il ne cesse d’alterner les séjours entre la prison et son petit appartement de la Chatoire. En proie à ses addictions à l’alcool et aux stupéfiants, l’homme peine à se défaire de ses démons.
Alcoolisée et zamalée le soir de son agression, la victime, elle, ne souvient de rien. 38 jours d’ITT lui ont d’ailleurs été délivrés.
Pour la représentante du ministère public, Caroline Calbo, un drame a été évité de justesse. Convaincue de la culpabilité du mis en cause, "la dernière version du prévenu ne tient pas", assure la magistrate. "Pourquoi aurait-il endossé la culpabilité pour une personne qu’il connaissait à peine ? Il a une personnalité empreinte de violences. Il s’est construit dans cet environnement", lance-t-elle avant de requérir 10 ans de prison.
La défense, représentée par Me Frédéric Hoarau, a d’emblée plaidé pour la relaxe avant de mettre en lumière certaines zones d’ombre du dossier. A commencer par l’arme du crime. "L’ADN de la victime n’a pas été retrouvé sur le couteau", précise la robe noire. Et de poursuivre sur le rôle de la petite amie de la victime : "Elle a déjà été condamnée par le passé pour violence avec arme sur sa compagne".
Des arguments qui n’ont manifestement pas suffi à innocenter Thierry, qui a repris le chemin de la prison. Le mobile de son acharnement, lui, reste un mystère.
Dans l’appartement maculé de sang, Thierry, un ami de boissons, avoue spontanément être l’auteur des coups de couteau, sans parvenir à expliquer son terrible geste. La compagne de la victime, présente également au moment des faits, confirme ces dires.
Le parquet ouvre enquête pour tentative d’homicide avant sa requalification en violences aggravées.
Ce jeudi, le prévenu comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Le visage marqué par les excès, le quadragénaire a changé diamétralement de version au cours de l’instruction. "J’ai été réveillé par la compagne de la victime. Elle était affolée. C’est elle qui a donné les coups de couteau. Je me suis incriminé moi-même pour l’aider", réaffirme-t-il, dans le prétoire.
"Pourquoi aviez-vous un couteau de 30 centimètres dissimulé dans votre caleçon ?", interroge le président d’audience Nicolas Ruff. "C’est une habitude. C’est juste pour me rassurer si on m’agresse", rétorque Thierry.
Condamné par le passé à 20 ans de réclusion criminelle pour tentative de meurtre sur son voisin, le Tamponnais a été libéré en 2019. Depuis, il ne cesse d’alterner les séjours entre la prison et son petit appartement de la Chatoire. En proie à ses addictions à l’alcool et aux stupéfiants, l’homme peine à se défaire de ses démons.
Alcoolisée et zamalée le soir de son agression, la victime, elle, ne souvient de rien. 38 jours d’ITT lui ont d’ailleurs été délivrés.
Pour la représentante du ministère public, Caroline Calbo, un drame a été évité de justesse. Convaincue de la culpabilité du mis en cause, "la dernière version du prévenu ne tient pas", assure la magistrate. "Pourquoi aurait-il endossé la culpabilité pour une personne qu’il connaissait à peine ? Il a une personnalité empreinte de violences. Il s’est construit dans cet environnement", lance-t-elle avant de requérir 10 ans de prison.
La défense, représentée par Me Frédéric Hoarau, a d’emblée plaidé pour la relaxe avant de mettre en lumière certaines zones d’ombre du dossier. A commencer par l’arme du crime. "L’ADN de la victime n’a pas été retrouvé sur le couteau", précise la robe noire. Et de poursuivre sur le rôle de la petite amie de la victime : "Elle a déjà été condamnée par le passé pour violence avec arme sur sa compagne".
Des arguments qui n’ont manifestement pas suffi à innocenter Thierry, qui a repris le chemin de la prison. Le mobile de son acharnement, lui, reste un mystère.