
Comme un air de déjà entendu ce matin au Territoire de la Côte Ouest. A l'image de son prédécesseur Jean-Yves Langenier, Joseph Sinimalé teste une dernière fois la carte de la pédagogie et du civisme pour enfin faire retomber le coût du traitement des déchets ménagers. A défaut de pouvoir agir à la source (producteurs), ce sont les citoyens-consommateurs qui seront sensibilisés.
L'espoir de responsabilisation de la précédente mandature n'a pour ainsi dire pas modifié le paysage. Les dépôts sauvages ou les poubelles qui ne respectent pas les jours de collecte font partie du décor. Mais c'est bien l'indice financier qui fait réagir les cinq villes de l'Ouest.
La collecte et le traitement des déchets en 2013 a coûté 39 millions d'euros à l'intercommunalité, soit 40% de son budget total. Seuls 63% de ces 39 millions ont été financés par les contribuables à travers la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Il a donc fallu puiser dans le budget général du TCO pour combler le delta qui ne cesse de croître d'année en année. La raison en est simple : "l'exigence de qualité dans le traitement" qui résulte du renforcement des directives environnementales, expliquent les services du TCO.
Le président et ses vice-présidents impliqués sur cette thématique ont donc rendu public ce matin l'évidence qui avait déjà été effleurée sous l'ère Langenier. Le TCO a décidé de réduire la voilure de ses tournées de collecte. Les bacs bleus (ordures ménagères) ne seront enlevés qu'une seule fois par semaine au lieu de deux (dispositif qui ne concerne pas les centres-villes et les zones touristiques). Les bacs jaunes ne seront collectés qu'une fois tous les 15 jours au lieu d'une fois par semaine. Les déchets végétaux ne seront ramassés que deux fois par mois au lieu d'une fois par semaine. Les encombrants ne le seront qu'une fois par mois. En programmant cette révision à la baisse dès le 1er août, Joseph Sinimalé signale que l'Ouest ne se met finalement qu'au diapason de ce qui se pratique déjà dans d'autres intercommunalités. Le TCO espère économiser de 1 à 3 millions d'euros par an.
Cette mise à plat répond à un constat. Les poubelles jaunes - celles destinées au tri sélectif - sont soit peu sorties par les foyers, soit à deux-tiers pleines lorsqu'elles le sont. Autre réalité du terrain : les foyers sollicitent encore peu les déchèteries de proximité. En moyenne, sur l'ensemble des cinq communes, le TCO comptabilise moins d'un apport par habitant à l'année, ce qui correspond à environ deux apports en déchèterie par foyer et par année.
Une brocante en déchèteries pour attirer plus de monde
Il faudra donc beaucoup de pédagogie et de patience à la nouvelle équipe du TCO avant de voir les habitudes du service en porte à porte évoluer vers un dépôt plus prononcé en centre de tri. Joseph Sinimalé rappelle que le territoire a su, en quelques années "rattraper son retard par rapport à la métropole", en terme d'outils. Dernier exemple en date : le TCO ouvrira bientôt sa 12e déchèterie sur le territoire de Saint-Leu.
Attirer les citoyens vers le dépôt en déchèterie pour alléger la note du service en porte à porte passe par de nouveaux attractifs. Notons la mise en place d'espaces "brocante" dans cinq des 12 déchèteries. Cet espace, créolisé en "Trokali", sera équipé de bacs de plus grandes tailles et de composteurs. Les usagers pourront y déposer des objets mais aussi en récupérer. Assurément une bonne idée dans la logique du regain d'intérêt autour du réemploi des déchets.
Ce maillage de nouveaux services couplé à la baisse des tournées des camions évite pour l'heure au TCO d'augmenter la TEOM qui, si la règle de la non affectation n'était pas respectée, devrait être quasiment doublée. Impensable politiquement. La présidence du TCO se donne le temps de voir les fruits de cet aménagement avant éventuellement de changer de discours.
L'espoir de responsabilisation de la précédente mandature n'a pour ainsi dire pas modifié le paysage. Les dépôts sauvages ou les poubelles qui ne respectent pas les jours de collecte font partie du décor. Mais c'est bien l'indice financier qui fait réagir les cinq villes de l'Ouest.
La collecte et le traitement des déchets en 2013 a coûté 39 millions d'euros à l'intercommunalité, soit 40% de son budget total. Seuls 63% de ces 39 millions ont été financés par les contribuables à travers la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Il a donc fallu puiser dans le budget général du TCO pour combler le delta qui ne cesse de croître d'année en année. La raison en est simple : "l'exigence de qualité dans le traitement" qui résulte du renforcement des directives environnementales, expliquent les services du TCO.
Le président et ses vice-présidents impliqués sur cette thématique ont donc rendu public ce matin l'évidence qui avait déjà été effleurée sous l'ère Langenier. Le TCO a décidé de réduire la voilure de ses tournées de collecte. Les bacs bleus (ordures ménagères) ne seront enlevés qu'une seule fois par semaine au lieu de deux (dispositif qui ne concerne pas les centres-villes et les zones touristiques). Les bacs jaunes ne seront collectés qu'une fois tous les 15 jours au lieu d'une fois par semaine. Les déchets végétaux ne seront ramassés que deux fois par mois au lieu d'une fois par semaine. Les encombrants ne le seront qu'une fois par mois. En programmant cette révision à la baisse dès le 1er août, Joseph Sinimalé signale que l'Ouest ne se met finalement qu'au diapason de ce qui se pratique déjà dans d'autres intercommunalités. Le TCO espère économiser de 1 à 3 millions d'euros par an.
Cette mise à plat répond à un constat. Les poubelles jaunes - celles destinées au tri sélectif - sont soit peu sorties par les foyers, soit à deux-tiers pleines lorsqu'elles le sont. Autre réalité du terrain : les foyers sollicitent encore peu les déchèteries de proximité. En moyenne, sur l'ensemble des cinq communes, le TCO comptabilise moins d'un apport par habitant à l'année, ce qui correspond à environ deux apports en déchèterie par foyer et par année.
Une brocante en déchèteries pour attirer plus de monde
Il faudra donc beaucoup de pédagogie et de patience à la nouvelle équipe du TCO avant de voir les habitudes du service en porte à porte évoluer vers un dépôt plus prononcé en centre de tri. Joseph Sinimalé rappelle que le territoire a su, en quelques années "rattraper son retard par rapport à la métropole", en terme d'outils. Dernier exemple en date : le TCO ouvrira bientôt sa 12e déchèterie sur le territoire de Saint-Leu.
Attirer les citoyens vers le dépôt en déchèterie pour alléger la note du service en porte à porte passe par de nouveaux attractifs. Notons la mise en place d'espaces "brocante" dans cinq des 12 déchèteries. Cet espace, créolisé en "Trokali", sera équipé de bacs de plus grandes tailles et de composteurs. Les usagers pourront y déposer des objets mais aussi en récupérer. Assurément une bonne idée dans la logique du regain d'intérêt autour du réemploi des déchets.
Ce maillage de nouveaux services couplé à la baisse des tournées des camions évite pour l'heure au TCO d'augmenter la TEOM qui, si la règle de la non affectation n'était pas respectée, devrait être quasiment doublée. Impensable politiquement. La présidence du TCO se donne le temps de voir les fruits de cet aménagement avant éventuellement de changer de discours.