Le Saiper a fait le point sur la situation actuelle, à quelques jours de la mobilisation du 1er mai. D’abord, le syndicat alternatif des instituteurs et professeurs des écoles de la Réunion s’allie au mouvement du 1er mai contre la réforme des retraites. « On va reculer notre âge de départ à la retraite, cela va être lourd de conséquences« , affirme Cécile Chèze, secrétaire générale du Saiper (voir la vidéo).
Soucieux d’expliquer l’enjeu de la réforme des retraites et de donner des informations sur les droits de chacun, le gouvernement a de son côté lancé le 15 avril sa campagne de communication. Initiative que le Saiper dénonce : « On fait de la publicité pour nous demander de faire des efforts, d’accepter cette réforme qui sera totalement injuste pour nous« , ajoute Cécile Chèze.
La secrétaire générale fait référence au calcul effectué dans l’Education nationale : « Si on nous recule l’âge de départ à la retraite à 70 ans, nous atteindrons tous le 11ème échelon, puis c’est la hors-classe qui ne prend que peu de monde« . Didier Debals, le secrétaire départemental adjoint, interroge : « Pensez-vous que nous allons travailler pendant encore plusieurs années sans pouvoir progresser, et même peut-être en régressant? »
La commune de Sainte-Suzanne, le mauvais élève
Travailler plus donc, sans forcément de moyens supplémentaires. Voilà encore une revendication du syndicat qui pointe du doigt les suppressions de classes décidées par l’Académie alors même que les dernières évaluations de CM2 ont fait un état d’un niveau général très moyen, mauvais pour certains. « D’après les résultats des évaluations des élèves de CM2, notre département est en bas du tableau, juste devant la Guyane et Mayotte. Autant dire qu’elle peut être considérée comme dernière de France quand on voit les moyens que l’on a par rapport à ceux des deux autres départements« , s’exclament les représentants.
Pourtant, les suppression de classes se poursuivent à l’instar de la commune de Sainte-Suzanne, « la plus nulle de l’Académie », lance Didier Debals qui ajoute que « c’est la commune qui devrait être la plus soutenue, et plus généralement, la zone Est, qui est réellement défavorisée »