Ils étaient 22 pompiers candidats ce jour à la caserne de La Possession, à passer un test de pilotage de drone. Des candidats tous déjà aguerris au pilotage, le pré-requis à la candidature étant de posséder un drone. Ce seront ainsi des pompiers passionnés de vol de drone qui viendront grossir les rangs de l’équipe existante de 4 pilotes pour un drone que possède le SDIS depuis 2 ans et demi.
L’achat de deux drones supplémentaires est imminent, le drone ayant fait ses preuves en terme de reconnaissance de terrain, notamment lors des feux de forêt. Le drone permet un champ de vision très large, et renseigne en temps quasi-réel sur les limites des feux de forêt, ou encore les éventuels effondrements de toitures lors d’incendies de maison, il est donc une aide importante aux prises de décision du commandement.
Au-delà de l’aide à la prise de décision, les drones pourraient à terme transporter du matériel médical (des pansements ou poches de sérum physiologique), ou encore transporter des cordes d’un bord à l’autre d’une ravine. A long terme, les pompiers envisagent de les utiliser lors de missions d’intervention en mer. En effet, La Réunion dispose de peu de ports, et les délais d’intervention en mer sont parfois un peu longs. Un drone pourrait par exemple lancer une bouée de sauvetage à une victime avant que les hommes du SDIS n’arrivent sur place.
Le drone du SDIS est parfois réquisitionné, ainsi qu’un pilote, par la police ou les gendarmes, lors de missions de recherche de personnes, ou d’enquêtes diverses. Les futurs drones viendront aussi épauler les forces de l’ordre. Des drones dont l’intérêt est aussi économique, comparé aux hélicos. Une heure de vol d’hélico coûte environ 3000 euros, l’équivalent du prix d’un drone.
Le sergent Fabrice Baillif, référent départemental de l’unité spécialisée drone, à l’origine du projet, vante les mérites de l’utilisation de drones dans le cadre des missions de lutte contre les incendies, ou de secours d’urgence qui sont celles du SDIS. En 2016, le drone du SDIS a effectué 35 heures de vol pour 10 intervention, un chiffre en augmentation en 2017, avec 20 interventions pour 45 heures de vol.