Très attendu depuis bientôt cinq ans, le Schéma d’aménagement régional (SAR) est officiellement validé par l’assemblée régionale. Véritable socle sur lequel se base les mairies, notamment dans leur aménagement foncier, le document était attendu depuis bientôt cinq ans, allant au gré de retards techniques en changements de majorité.
Des terrains en attente de déclassification
Malgré le soulagement pour la majorité régionale d’avoir soumis au vote un SAR réaménagé, celui-ci n’en demeure pas moins un « SAR provisoire » selon les propres termes du président de Région, Didier Robert. « Nous nous mettons dès maintenant en révision pour pouvoir mieux tenir compte des exigences et de l’attente des Réunionnais, notamment en ce qui concerne la déclassification des terrains car nous voulons coller au plus près de la réalité », a-t-il évoqué.
En effet, depuis le changement de majorité de mars dernier, un certain nombre de projets d’envergure ont été supprimés. Didier Robert a énuméré ces modifications de fonds que constituaient la suppression du projet tram-train, de la MCUR mais aussi de la sanctuarisation des terres inscrites au patrimoine UNESCO ou encore la prise en compte du futur Trans eco express.
« Un SAR définitif provisoire », ironise Michel Vergoz
Un engagement de révision que prend au mot Michel Vergoz (PS) tout en regrettant les cinq années perdues pour ne proposer qu’un « plan définitif provisoire », a-t-il ironisé.
A cet effet, et pour montrer sa désapprobation, le groupe PS a décidé de ne pas participer au vote. « Ce vote ne correspond qu’à un vote politique. Je vous plains », a-t-il affirmé en sollicitant l’attention des élus de la majorité, avant d’ajouter : « On a largement les signes avant coureur de l’échec de ce SAR. J’aimerais que l’on soit tous fiers de porter un SAR chers collègues, cela nous engage pour des années. Je ne peux que regretter que celui proposé aujourd’hui ne prenne pas en compte cette dimension », a-t-il conclu avant de rappeler que pour lui, le vote du SAR représentait le plus gros dossier de la journée d’assemblée plénière, et même bien avant le vote du budget.
Peu après, vers 16h30, l’assemblée plénière prenait fin.