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Le SAFPTR n’en a pas fini… avec Saint-Louis

Quelques jours après le dépôt d'une requête du SAFPTR au Tribunal administratif concernant une délibération municipale réduisant les salaires et temps de travail à Saint-Louis, les membres du syndicat se sont à nouveaux réunis à Roches Maigres ce lundi matin. L'objectif, dénoncer ce que le syndicat considère comme un "certain nombre de pratiques toujours en cours" dans la commune.

Ecrit par Ludovic Robert – le lundi 24 mai 2010 à 12H00

Opposition à une délibération de réduction de temps de travail, « discriminations politiques« , « harcèlement moral » ou mutations, le travail ne semble pas manquer pour la section saint-louisienne du Syndicat autonome de la fonction publique territoriale (SAFPTR). Preuve en est de cette nouvelle réunion dans le quartier de Roches-Maigres en fin de matinée. L’occasion pour Wilson Adras et Linda Maillot de mettre à jour des pratiques, jugées comme irrégulières.

Des affectations contre les grévistes ?

Premier point abordé, de nouvelles affectations décidées en nombre depuis quelques semaines qui ne « concernent que des employés communaux qui ont participé aux grèves des 30 avril et 12 mai« , explique Wilson Adras. Document en main, celui qui a battu le pavé aux côtés de plusieurs centaines de grévistes il y a près de deux semaines dénonce une atteinte au personnel gréviste des affaires scolaires. Ceux-là même qui s’étaient le plus mobilisés lors des deux mouvements de contestation face à la réduction de 5% de leur salaire et temps de travail.

« Ce sont surtout des femmes qui sont concernées par ces nouvelles affectations sur les Makes ou le Petit-Serré. Quatre personnes ont déjà récupéré leur avis d’affectation, les autres iront très bientôt le récupérer pour que l’on puisse déposer des plaintes devant le Procureur de la République de Saint-Pierre« , condamne Wilson Adras, qui évoque à nouveau des « discriminations politiques » et des cas de « harcèlement moral« . « Certains employés ont parfois été mutés cinq fois en à peine deux ans« , ajoute-t-il.

Alors que Claude Hoarau a mis en avant son combat contre la « peur » de l’agent communal à l’approche d’élections, on peut légitimement s’interroger sur le fondement de ces mutations répétées concernant souvent les mêmes personnes, les mêmes écarts, les mêmes postes. Qu’en est-il de cette « peur » ci et des contraintes relatives à un mandat plus qu’à une élection ? Quelle réponse apporter aux personnes mutées à plus de quatre reprises en deux ans ? Des questions qui reviennent régulièrement sur les lèvres d’employées communales présentes ce matin.

De nouvelles embauches dénoncées par le SAFPTR

Second grief adressé à la majorité de Saint-Louis, la validation de deux nouveaux contrats à durée déterminée (CDD) concernant des postes « d’adjoint technique territorial de 2ème classe non titulaires pendant une période de 6 mois« , et le renouvellement d’une trentaine de CDD. « On se demande à quoi va véritablement servir le gain de la réduction de 5% des salaires ?« , s’interroge le délégué syndical.

Résultat, le SAFPTR prépare actuellement un nouveau dossier composé des avis d’affectations pour le transmettre dans la foulée au parquet de Saint-Pierre cette semaine. Un dossier qui devra mettre en exergue ce que le syndicat dénonce comme des « discriminations politiques » et des cas de « harcèlement moral ».
Confiant suite à un entretien avec le conseiller technique de Marie-Luce Penchard et le sous-préfet à la cohésion sociale sur la question en fin de semaine dernière, Wilson Adras n’en restera pas là et projette d’ailleurs de créer un collectif d’employés communaux.

« D’autres actions seront organisées en temps voulu. Nous ne comprenons pas ce que fait le contrôle de la légalité par rapport à tout ce qui se passe ici depuis plus d’un an. Claude Hoarau est en train de monter les employés communaux les uns contre les autres« , conclut Wilson Adras.

(NDLR – Nous avons tenté de joindre le maire de Saint-Louis, Claude Hoarau, ce lundi pour avoir ses explications sur les points dénoncés par le SAFPTR mais nous n’avons obtenu aucun retour)

 

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