Depuis quelques années les lanternes célestes, ou lanternes thaïlandaises, s’invitent à nos fêtes de fin d’année, au même titre que les traditionnelles fusées et artifices bruyants que sont les pétards. Tous ces artifices sont d’origine asiatique et ont du succès auprès du public réunionnais. Vous trouverez à 15 euros en moyenne le lot de trois lanternes célestes.
« Il s’agit de marquer le coup pour Noël », indique un marchand ambulant de la rue piétonne de Saint-Denis. C’est la première année qu’il en vend, « car il y a aujourd’hui une grosse demande », explique t-il et a dû s’aligner sur la concurrence. « C’est un produit qui marche de plus en plus. Ça fait quelques années qu’on les voit ».
La lanterne céleste est issue de la tradition populaire chinoise, et était utilisée au IIIème siècle pour la signalisation militaire, avant de l’être pour les fêtes populaires. Dans le Nord de la Thaïlande, les habitants s’en servent tout le long de l’année pour célébrer les anniversaires, les mariages, etc… Et c’est à la nouvelle lune du mois de novembre lors du festival de Loy Kratong que les amoureux lancent des feux d’artifices et lâchent ensemble une lanterne céleste. A travers ce geste symbolique censé porter chance, les couples thaïlandais se débarrassent des problèmes de ménage, qui s’envolent au vent…
Pour Jerry Ayan, président de la Fédération des associations chinoises, « la société réunionnaise a une grande facilité d’adoption des us et coutumes des autres. C’est un signe de la multiculturalité de l’île ». Certaines règles doivent être tout de même respectées car il s’agit quand même de petits ballons remplis d’un combustible enflammé.
Les lanternes célestes fonctionnent grâce à un brûleur et sont pour la plupart biodégradables et ignifugées. Mais elles ne doivent pas être lancées à moins de huit kilomètres d’un aéroport. Il faut bien sûr s’éloigner des fils électriques ou de tout objet inflammable au moment de lancer la lanterne céleste vers les étoiles.