Les informations qui vont suivre, sont à mettre au conditionnel, car la proposition de Matignon date d’hier et les négociations sont encore en cours. Elle a été mise sur la table pour permettre de trouver une issue à la crise en Guadeloupe.
Ce matin, Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, a confirmé la version de Matignon. “Le Revenu supplémentaire temporaire d’activité d’un montant de 80 à 100 euros, sera réservé aux bas salaires, c’est-à-dire à aux travailleurs qui ont une rémunération inférieure ou égal à 1,4 smic”.
Si ce dispositif qui sera appliqué en Guadeloupe “sera possible dans les quatre départements ultramarins« , il est difficile de dire aujourd’hui si la petite enveloppe que l’Etat réserve aux 2.000 salariés guadeloupéens ayant un salaire supérieur à 1,4 SMIC, sera aussi étendue aux autres Dom.
Ce revenu supplémentaire temporaire d’activité sera entièrement financé par l’Etat. Le budget mobilisé pour trois ans est estimé à 50 à 60 millions d’euros.
C’est également l’argent public qui soutiendra l’effort du patronat “de 50 à 90 € versés aux entreprises et exonération de charges sociales et patronales” et celui des collectivités locales sous forme d’aide de 50€”.
La pérennité de cette loi prévue pour durer “un an et demi, deux ans, peut-être trois” reposera ensuite sur le bon vouloir des entreprises.
Ce sont toutes ces incertitudes qui vont sans doute faire encore perdurer la grève en Guadeloupe, car le LKP veut un engagement écrit de ce dispositif qui va au delà de trois ans. C’est tout l’enjeu de la suite des négociations…