L’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a décerné jeudi le Prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano 2012, au journaliste et militant des droits de l’Homme azerbaïdjanais, Eynulla Fatullayev.
La cérémonie s’est déroulée à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse au palais présidentiel de Carthage, en banlieue de la capitale tunisienne.
L’Unesco a choisi de localiser l’événement en Tunisie, en hommage à ce pays, berceau de la révolution qui a déclenché ensuite le « Printemps arabe ».
Agé de 35 ans, le lauréat a déclaré en recevant son prix de la main d’Irina Bokova, la Directrice générale de l’Unesco: « C’est un symbole, la Tunisie est le pays du changement démocratique. (…) C’est aussi symbolique pour moi d’être dans ce palais où était établi il y a peu un pouvoir despotique et où nous nous trouvons aujourd’hui en présence d’un président très démocratique », a ajouté le lauréat, se référant au président Moncef Marzoubi, ancien opposant au président déchu, Ben Ali, et défenseur dévoué des droits de l’Homme. Il a également remercié le jury et l’Unesco pour la « reconnaissance » de ses efforts.
Eynulla Fatullayev, est l’ancien rédacteur en chef et fondateur de l’hebdomadaire populaire indépendant en langue russe « Realny Azerbaijan » (l’Azerbaïdjan réel) et du quotidien en langue azérie « Gundalik Azarbaycan » (Le quotidien d’Azerbaïdjan). En juillet 2011, Eynulla Fatullayev a créé l’Union publique pour les droits de l’Homme, une organisation non-gouvernementale de défense des droits de l’Homme.
Le Prix de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano a été créé en 1997 par le Conseil exécutif de l’Unesco. Décerné chaque année, il a pour vocation de distinguer le travail d’une personne ou d’une organisation s’employant à défendre ou promouvoir la liberté d’expression où que ce soit dans le monde, surtout si cette activité l’a amenée à mettre sa vie en danger.