Va-t-on assister au point de non-retour en Ukraine ? Arseni Iatseniouk, le Premier ministre ukrainien, a accusé ce vendredi la Russie de vouloir lancer « une troisième guerre mondiale ». Dans le même temps, Kiev a décidé de bloquer la ville stratégique de Slaviansk, afin de ne pas laisser entrer les insurgés pro-russes dans la ville.
Au cours d’un Conseil des ministres ce vendredi, Arseni Iatseniouk a assuré que « les tentatives d’agression de l’armée russe sur le territoire de l’Ukraine mèneront à un conflit sur le territoire de l’Europe. Le monde n’a pas oublié la Seconde guerre mondiale et la Russie veut lancer une troisième guerre mondiale », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Serguïï Pachinski, a assuré que les forces militaires se mobilisaient pour tenter de reprendre le bastion pro-russe de Slaviansk. Selon lui, une opération a été lancée afin d’éviter « des victimes parmi les civils ».
En marge de cette opération, un hélicoptère militaire Mi-8 a été victime d’un tir de roquette sur l’aérodrome de Kramatorsk, toujours dans l’Est de l’Ukraine. Le pilote de l’appareil a été blessé
Sur le front diplomatique, on s’inquiète de cette escalade dans l’Est ukrainien. Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a indiqué « qu’il n’y a pas beaucoup de temps pour mettre fin à cette folie ».
De son côté, son homologue français, Laurent Fabius, a demandé à la Russie de « respecter la souveraineté des autres pays autant qu’elle est attachée à sa propre souveraineté ».
À la mi-journée, Fatou Bensouda, la procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire sur les crimes commis peu avant le renversement de Viktor Ianoukovitch.