Le Préfet a installé ce jour le Comité de pilotage de la « prestation contrat d’autonomie » voulue dans le cadre du « Plan espoir Banlieues » par le Président de la République et la Secrétaire d’ État à la politique de la ville.
Le contrat d’autonomie est un contrat d’accompagnement intensif, avec des droits et devoirs pour les jeunes.
Il s’adresse aux jeunes de 16 à 30 ans non connus des dispositifs existants, c’est-à-dire, par exemple, des jeunes en difficulté mais non inscrits à l’ANPE ou non repérés jusque là par une mission locale.
Ces jeunes, une fois repérés, bénéficieront d’un accompagnement renforcé vers l’emploi, la formation ou la création d’entreprise et percevront une bourse mensuelle de 300 euros, pendant les six premiers mois. En contrepartie de ces droits, les jeunes devront suivre le parcours qui leur sera proposé avec des ateliers, des entretiens individuels, des remises à niveau, et ceci au quotidien. L’objectif est bien d’aider les jeunes et de les diriger vers l’emploi.
Après une phase d’accompagnement d’une durée maximale de six mois, le jeune doit pouvoir accéder au placement effectif et durable dans l’emploi (CDI, CDD ou contrat de travail temporaire d’une durée supérieure ou égale à six mois).
À La Réunion, ce parcours sera proposé durant les trois années à venir à 900 jeunes issus en priorité des quartiers couverts par un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). Dans un premier temps – les derniers mois de 2008 – 90 contrats d’autonomie sont déployés sur les quartiers suivants :
– Bras-fusil à Saint-Benoît
– La Cressonnière à Saint-André
– Camélias-Vauban à Saint-Denis
– La Ravine blanche à Saint-Pierre
– Le Pervenche-Vergès au Port
– Plateau-Caillou-Fleurimont – L’éperon à Saint-Paul
Ce périmètre pourra être étendu selon les besoins et les opportunités
L’organisme de placement choisi- en l’occurrence 3 missions locales (porté par la Mission intercommunale de l’Ouest)- s’engage à mobiliser les jeunes dans les quartiers et à leur proposer un accompagnement individualisé durant un an (six mois avant et six mois après la signature du contrat de travail). Ce groupement de missions locales, qui versera la bourse mensuelle de 300 euros à chaque jeune, a une obligation de résultat dès lors que l’Etat ne le rémunérera en totalité que pour autant que les objectifs aient été atteints.
Pour la réussite de cette ambition réciproque, l’Etat mobilisera l’ensemble de ses services et leurs moyens en lien avec les collectivités locales pour ajuster au plus près de chacun, chacune, les réponses aux problématiques d’insertion qui seront posées.