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Le Port : Interceptée sur le parcours de santé, elle est violée en pleine rue par un cycliste

10 ans de réclusion criminelle, c'est ce dont a écopé Jean Eddy T. en mai dernier pour le viol d'une jeune femme qui selon lui "était" consentante. Le parquet général, insatisfait de cette condamnation, a interjeté appel. En attendant son nouveau procès prévu en 2023, l'accusé voudrait retrouver la liberté.

Ecrit par 2181159 – le mardi 29 novembre 2022 à 11H37

Le 28 décembre 2018, Elise* poussait la porte du commissariat du Port pour porter plainte contre l’homme qui l’avait violée la veille en pleine rue. Vers 21 heures, alors qu’elle se rendait à son cours de boxe, la jeune femme avait été interceptée par un cycliste qui arrivait en sens inverse. Ce dernier avait simulé la présence d’un couteau pour la contraindre à le suivre sur le parcours de santé, au niveau de la Clinique des Tamarins. Là, il lui avait imposé une relation sexuelle complète.

Comble de l’histoire, le mis en cause résidait à proximité immédiate du lieu des faits et, alors qu’il commettait son crime, sa compagne enceinte et leur enfant l’attendaient au domicile conjugal. Interpellé, il avait reconnu sans pour autant être en mesure de justifier son comportement. Plus tard, il avait déclaré que la victime « était d’accord » et lui avoir fait croire à la présence d’une arme blanche « pour lui faire peur ».
 

Ce mardi, devant la chambre de l’instruction, Jean-Eddy comparaissait à sa demande afin de convaincre les magistrats de la juridiction de l’autoriser à sortir de prison en attendant son nouveau procès. Car si le trentenaire a été jugé par la cour criminelle en mai dernier, le parquet général, jugeant la peine insuffisante, a fait appel de sa condamnation à 10 ans de réclusion criminelle et 4 ans de suivi socio-judiciaire. Le détenu sera rejugé par une cour d’assises en mars 2023. 

À la barre, Jean-Eddy a présenté ses excuses à la victime, reconnaissant ainsi les faits. Sans avocat, il a justifié sa demande par une volonté de travailler afin de commencer à indemniser la jeune femme et le souhait de retrouver ses enfants. L’accusé n’a cependant produit aucune garantie de représentation en justice ni preuve d’un éventuel contrat à l’appui de sa demande. Des éléments que n’a pas manqué de relever Emmanuelle Barre, avocate générale, évoquant en sus le risque de pression sur la victime et de réitération des faits.

Les magistrats de l’instruction ont mis leur décision en délibéré au 6 décembre prochain.

*Prénom d’emprunt

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