Après l’Assemblée nationale hier soir, le Sénat a voté dans la nuit pour la prolongation de l’opération militaire française au Mali. Les députés se sont prononcés par 342 en faveur de la prolongation de l’intervention française et zéro voix contre, seuls les élus du Front de gauche ont choisi de s’abstenir. Plus tard dans la soirée, les sénateurs se sont également prononcés favorablement, par 326 voix pour et zéro contre.
Dans son intervention, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a indiqué que cette intervention est une « réussite » sur les plans politique et militaire.
« La décision du président François Hollande d’engager la France a profondément changé la donne du combat contre les groupes terroristes », a déclaré le chef du gouvernement devant l’Assemblée nationale.
De son côté le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, a souligné qu’après les dernières opérations dans le nord-ouest du pays, « l’ensemble du territoire malien a été libéré et la menace est aujourd’hui très fortement réduite ».
Ce succès de la première phase a permis au pouvoir politique et à l’état-major d’annoncer un début de retrait. Les soldats seraient actuellement au nombre de 4.000 sur le terrain (contre 4.500 au temps fort). Le calendrier évoqué au ministère de la Défense parle d’une réduction progressive. 2.000 hommes en juillet et 1.000 en décembre, resteraient sur le sol malien.
La France passera ensuite le relais à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) qui compte 6.300 hommes.
L’Onu a proposé de déployer une mission de paix, appelée à remplacer éventuellement la Misma, selon des modalités à définir.