Une campagne de capture de chats errants, ou devenus sauvages, est en cours dans le massif du Maïdo. Le programme a débuté mercredi dernier 15 juillet.
En tout, « 28 cages ont été dispersées de façon aléatoire sur des zones qui accueillent une faune endémique », explique Guillaume Payet, conseiller écologie secteur Ouest au Parc national.
Parmi ces espèces se trouve l’emblématique pétrel de Barau qui a pour habitude de nicher dans les hauts de l’Ouest pour y assurer sa descendance. « L’idée est de contenir la présence des chats près des colonies de pétrels ».
Les chats et les rats limitent la reproduction de ces espèces en danger. Raison pour laquelle un premier programme de captures s’était déployé en 2010. A l’époque, le dispositif était piloté conjointement par l’ONF et le Parc. Cette année, seul, l’organisme de sensibilisation et de protection a pu compter sur l’enveloppe financière du programme européen Life+ dédié spécifiquement au pétrel.
Le début de cette capture des chats errants qui pour certains sont devenus sauvages au fil des naissances, a été précédée d’un autre programme d’élimination qui visait cette fois-ci les rats. « Trois semaines avant la capture des chats, on dératise autour de l’emplacement prévu des futurs pièges. On dispose des postes d’appâtage qui ne sont pas accessibles à d’autres animaux que les rats », précise l’agent du Parc national de La Réunion.
Cette pré-campagne a été rendue nécessaire après que le constat ait été fait l’année dernière de retrouver des… rats dans les cages à chats. « La cible n’était pas celle que l’on voulait », ce qui ralentit le programme.
La période hivernale a été choisie parce que la présence des oiseaux y est moins importante, ce qui a tendance à attirer un peu plus les chats vers les pièges qui contiennent de la pâtée.
L’an dernier, lors d’une campagne qui avait débuté plus tard pour s’achever en octobre, 9 chats avaient été capturés. « Nous n’avons aucune idée de la population même estimée des chats sauvages dans la forêt des hauts de l’Ouest », concède le Parc national.
Une fois capturés, les chats sont pris en charge par la fourrière du TCO ou des vétérinaires possédant un mandat sanitaire. Leur vie dépend ensuite de leur identification (puçage ou tatouage) préalable. Si tel n’est pas le cas, ils sont euthanasiés.
Le programme de captures s’achève à la mi-août.