
L'interview de Philippe Leconstant dans le Quotidien d'hier a été ressentie comme une véritable déclaration de guerre par les "socialistes des champs", ne serait-ce que parce que le maire de Saint-Benoit lui avait récemment signifié qu'il était fermement opposé à cette nomination.
Pour deux raisons. La première est qu'il existait un accord conclu en 2000 entre Michel Vergoz, Gilbert Annette et Patrick Lebreton aux termes duquel il reviendrait à ce dernier de devenir 1er secrétaire après Gilbert Annette. La désignation de Philippe Leconstant est donc perçue comme une trahison par tout le groupe des "socialistes des champs".
L'autre raison est que Jean-Claude Fruteau se doutait depuis quelque temps déjà que Philippe Leconstant avait l'intention de se présenter aux prochaines municipales, avec ou sans son accord. Et y compris dans l'hypothèse où il serait lui même candidat. Or, le maire de Saint-Benoit a parfaitement compris qu'en acceptant le poste de 1er secrétaire, Philippe Leconstant compte sur cette tribune pour gagner en notoriété et en visibilité, et ainsi espérer le devancer, lui ou le candidat qu'il aurait soutenu.
La nomination de Philippe Leconstant, si elle venait à être confirmée, pourrait avoir des conséquences graves pouvant aller jusqu'à une scission au sein du parti présidentiel à la Réunion. C'est une hypothèse qu'on estimait inéluctable hier dans le camp des "socialistes des champs". D'ailleurs, Philippe Leconstant lui même en est conscient puisqu'il déclarait hier dans son interview au Quotidien : "Je ne dis pas que c'est (une scission NDLR) impossible, tout peut arriver, y compris le pire". Et il semble en avoir pris son parti puisqu'il emploi le futur quand il déclare : "Mais on sera tous perdants le jour où il y aura une scission"...
On n'en est cependant pas encore là. On imagine que les instances nationales du parti ne vont pas laisser les choses en arriver à cette extrémité sans réagir. La difficulté vient du fait que les deux forces en présence sont à peu près d'égale importance : Gilbert Annette détient une grosse majorité de voix au sein de la fédération et rien ne peut se faire sans lui, et il "pèse" deux députés, Monique Orphé et Ericka Bareigts. Le clan d'en face compte pour sa part trois députés (Jean-Claude Fruteau, Patrick Lebreton et Jean-Jacques Vlody), plus un sénateur (Michel Vergoz).
La marge de manoeuvre de la direction parisienne est faible car l'opposition est très forte entre les deux clans. Preuve en est que si elle l'avait pu, ça fait longtemps qu'une solution d'apaisement aurait été imposée...
Aujourd'hui, la hache de guerre est déterrée et on ne devrait pas tarder à voir les premières escarmouches publiques...
Pour deux raisons. La première est qu'il existait un accord conclu en 2000 entre Michel Vergoz, Gilbert Annette et Patrick Lebreton aux termes duquel il reviendrait à ce dernier de devenir 1er secrétaire après Gilbert Annette. La désignation de Philippe Leconstant est donc perçue comme une trahison par tout le groupe des "socialistes des champs".
L'autre raison est que Jean-Claude Fruteau se doutait depuis quelque temps déjà que Philippe Leconstant avait l'intention de se présenter aux prochaines municipales, avec ou sans son accord. Et y compris dans l'hypothèse où il serait lui même candidat. Or, le maire de Saint-Benoit a parfaitement compris qu'en acceptant le poste de 1er secrétaire, Philippe Leconstant compte sur cette tribune pour gagner en notoriété et en visibilité, et ainsi espérer le devancer, lui ou le candidat qu'il aurait soutenu.
La nomination de Philippe Leconstant, si elle venait à être confirmée, pourrait avoir des conséquences graves pouvant aller jusqu'à une scission au sein du parti présidentiel à la Réunion. C'est une hypothèse qu'on estimait inéluctable hier dans le camp des "socialistes des champs". D'ailleurs, Philippe Leconstant lui même en est conscient puisqu'il déclarait hier dans son interview au Quotidien : "Je ne dis pas que c'est (une scission NDLR) impossible, tout peut arriver, y compris le pire". Et il semble en avoir pris son parti puisqu'il emploi le futur quand il déclare : "Mais on sera tous perdants le jour où il y aura une scission"...
On n'en est cependant pas encore là. On imagine que les instances nationales du parti ne vont pas laisser les choses en arriver à cette extrémité sans réagir. La difficulté vient du fait que les deux forces en présence sont à peu près d'égale importance : Gilbert Annette détient une grosse majorité de voix au sein de la fédération et rien ne peut se faire sans lui, et il "pèse" deux députés, Monique Orphé et Ericka Bareigts. Le clan d'en face compte pour sa part trois députés (Jean-Claude Fruteau, Patrick Lebreton et Jean-Jacques Vlody), plus un sénateur (Michel Vergoz).
La marge de manoeuvre de la direction parisienne est faible car l'opposition est très forte entre les deux clans. Preuve en est que si elle l'avait pu, ça fait longtemps qu'une solution d'apaisement aurait été imposée...
Aujourd'hui, la hache de guerre est déterrée et on ne devrait pas tarder à voir les premières escarmouches publiques...