Lors de sa conférence hier au siège du PS à Futura, Gilbert Annette a rappelé la situation de La Réunion. “Nous sommes de plus en plus sollicités dans les mairies. Nos services sociaux sont exsangues. Même ceux qui ont un emploi ont du mal à finir le mois. Nous devons agir dans l’urgence”.
Assis aux côtés du député Arnaud Montebourg qui a conduit la délégation socialiste à La Réunion, le premier secrétaire fédéral, a rappelé l’objectif de leur voyage dans l’île. “La mission est venue examiner la situation, la gravité et communiquer aux instances nationales l’urgence de prendre des mesures”.
C’est pour répondre à cette urgence que le PS local demande au gouvernement de ne pas s’entêter à soutenir uniquement les entreprises. “Aujourd’hui, le problème n’est pas la relance de l’économie, mais bien de sauver le pouvoir d’achat, en particulier des catégories modestes”
“Il faut aligner des prix du panier de la ménagère de La Réunon sur les prix métropole. Nous avons aussi une proposition salariale, obligatoire dans les entreprises…”
Voici les dix propositions du parti socialiste réunionnais
1. Fixation au prix métropole de 100 produits de base du panier de la ménagère (suppression de TVA, de l’octroi de mer, et réduction des marges….) ;
2. Revalorisation immédiate des allocations logement de 10 % et le gel des loyers des logements sociaux et intermédiaires ;
3. Une aide de 500 euros pour les bénéficiaires de la prime pour l’emploi ;
4. Une aide de 500 euros pour les bénéficiaires des minima sociaux ;
5. Ouverture obligatoire des négociations salariales, fin des exonérations sociales et fiscales pour des entreprises qui refusent de négocier. Objectif : augmentation de 200 euros des bas salaires.
6. La prolongation de six mois de l’indemnisation des salariés en fin de CDD et d’intérim.
7. La prise en charge par l’Etat de 70 % de l’allocation chômage des contrats aidés.
8. L’arrêt de toutes les suppressions de postes dans la fonction publique et les services publics.
9. L’exonération de l’impôt sur les sociétés sur des bénéfices réinvestis dans les entreprises privées.
10. Le remboursement des 200 millions que l’Etat doit au Conseil général (RMI, APA…) pour un fonds de soutien aux petites entreprises en difficultés.