« Le moment est venu d’instaurer un grand débat réunionnais« , lâche Yvan Dejean, secrétaire du PCR. Pourquoi ? Selon les cadres du PCR, les perspectives économiques et sociales ne sont pas bonnes et les orientations budgétaires du gouvernement pour 2014 laissent à penser au Parti communiste que la Réunion se trouve dans une phase « d’inquiétude« . « On estime qu’il ne faut pas s’attendre à un redressement, au contraire« , poursuit Yvan Dejean.
Un débat à instaurer en urgence d’autant que François Chérèque, chargé par le gouvernement de mettre en place un plan de lutte contre la précarité, sera de passage à la Réunion dans le courant du mois de septembre. « Il faut que l’on se mette d’accord sur les propositions à lui faire« , explique-t-il.
RSTA, prime Cospar, minimas sociaux, petites retraites… sont des sujets que le PCR souhaite voir mis sur le table le plus rapidement possible. « On est à l’heure des propositions. Elles se déclinent en cinq points« , précise Julie Pontalba, également secrétaire au PCR. « Il faut trouver des alternatives au RSTA, revaloriser les minimas sociaux et petites retraites. On demande également l’embauche immédiate des 5.000 emplois d’avenir dans le secteur de l’aide à domicile et dans l’environnement (…). Que l’Etat mette en place un plan de titularisation pluriannuel dans la fonction publique« , souligne-t-elle. Autre point abordé par le PCR, l’instauration d’une assemblée unique en lieu et place du Conseil régional et général. Enfin, les cadres du Parti communiste réclament la mise en place d’un fond d’investissement solidaire alimenté par l’épargne. « L’idée serait d’épargner la surémunération des fonctionnaires pour permettre le développement de notre île« , précise Julie Pontalba.
Et pour exposer ses propositions, le PCR organisera trois meetings dans les jours à venir. Le premier aura lieu au Port ce jeudi. « On veut mieux faire connaître nos propositions au grand public« , explique Maurice Gironcel.
Toute cette mobilisation pour débattre et proposer aura comme point d’orgue la possible visite de François Hollande dans notre île entre le mois d’octobre et de novembre de cette année. « Il faut que les Réunionnais s’expriment car l’avenir de leur île est en jeu« , conclut Yvan Dejean.