Fin février dernier, la section PCR du Port s’est dotée d’un nouveau bureau, et a nommé Firose Gador secrétaire de section. Ce matin, en compagnie de Patricia Fimar, co-secrétaire, Firose Gador a dressé un bilan de mi-mandat d’Olivier Hoarau, sensiblement négatif. « Alors qu’en 2014, Olivier Hoarau disait qu’il fallait sortir de 40 ans d’inertie au Port, qu’en est-il de son action? », s’interroge en préambule Firose Gador.
La secrétaire de section s’en est tout d’abord pris au « sentiment d’insécurité » des portois, sous-entendant que des agents municipaux, plus ou moins des nervis, terroriseraient la population : « Les portois sont exaspérés par la pression permanente. A l’entrée de la mairie, les citoyens se sentent fliqués par des agents municipaux ». Firose Gador enfonce le clou en évoquant les déboires judiciaires de certains proches du maire.
Vient ensuite la critique de l’action municipale, dont Firose Gador affirme qu’il ne s’agit que de la mise en oeuvre de projets de l’ancienne équipe municipale PCR. « Dans une interview récente, Olivier Hoarau se félicitait d’avoir atteint 85% de ses objectifs de réalisations. Parle-t-il de l’EHPAD, de la deuxième opération de rénovation des rues, du lycée de la mer? Tous ces projets étaient portés par Jean-Yves Langenier. Le maire reprend ces projets et les renomme, c’est ça le renouveau promis? », lance-t-elle.
La secrétaire de section estime que la politique d’Olivier Hoarau va à l’encontre des idéaux d’égalité sociale du communisme, tant sur la question de la vie associative, dont elle dit que la mairie « saupoudre » les subventions, que sur le plan scolaire, avec le retour annoncé de la semaine de quatre jours à la rentrée prochaine. « Le maire a annoncé que les temps d’activité périscolaire ne seront plus gratuits, c’est contraire à l’égalité des chances », dit Firose Gador, « Il n’y a pas de démocratie participative ou de politique d’éducation populaire ».
La nouvelle secrétaire de section l’affirme, il y aura une liste de rassemblement menée par le PCR en 2020. La tête de liste n’est pas encore désignée, mais le PCR semble vouloir reconquérir son électorat historique : « En 2014, on nous a dit que la nouvelle équipe était communiste, c’est un mensonge, il n’y a qu’un Parti Communiste à La Réunion ».