Revenir à la rubrique : Politique

Le Ministère de la santé à l’écoute des questions sanitaires de La Réunion

Une délégation d’élus, conseillers régionaux et députés, et de Professeurs de médecine PU-PH de La Réunion a été reçue ce jeudi 29 septembre par le cabinet du Ministre de la santé et de la prévention à Paris. Trois thématiques ont été abordées au cours de cette séance de travail.

Ecrit par NP – le lundi 03 octobre 2022 à 06H40

Dans le prolongement de la récente annonce par la Ministre déléguée à la santé de l’ouverture à la rentrée 2003 du 2ème cycle de médecine à la Réunion, la discussion a d’abord porté sur les moyens humains nécessaires pour la mise en œuvre de cette mesure.

La faculté de médecine et de santé, qui accueille déjà les 1er et 3ème cycles, compte actuellement une quinzaine de professeurs de médecine PU-PH (contre une soixantaine aux Antilles) et son objectif d’ici 2030 est de tripler cet effectif.

Partageant cette vision à long terme, le Conseiller en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche a indiqué que pour 2023 les besoins de La Réunion ont été bien identifiés par les ministères concernés tant en ce qui concerne les hospitalouniversitaires (PU-PH et MCU-PH) que les chefs de clinique des hôpitaux.

La décision sera actée le 10 octobre prochain lors de la révision nationale annuelle des effectifs. 

Le deuxième point abordé a permis de mettre l’accent sur la nécessité de mieux comprendre la forte prévalence du diabète de type 2 au sein de la population réunionnaise afin de développer une véritable stratégie de prévention grâce à un plan d’action approprié, des moyens de circonstance et des recommandations adaptées.

Alors qu’il est indispensable de pérenniser et d’amplifier les opérations de suivi de populations déjà en cours grâce à l’investissement de la Région, le volet « Innovation santé 2030 » du Plan de relance qui finance des cohortes au niveau national n’a prévu aucune dotation pour celles des Outre-mer. Soulignant les manifestations particulières de cette pathologie à La Réunion ainsi que les graves complications qu’elle peut provoquer y compris chez des patients jeunes, le ministère s’est engagé à porter le financement de cohortes locales et a fortement incité les équipes du CHU de La Réunion à répondre aux multiples appels à projets nationaux à venir. 

Le troisième sujet a porté, une nouvelle fois, sur la revalorisation du coefficient géographique qui prend en compte les surcoûts supportés par les établissements de santé de La Réunion. Mettre fin au sous-financement actuel qui provoque un déficit structurel suppose pour La Réunion d’augmenter le coefficient de 4 points.

Selon les conseillers présents, une expertise est en cours de réalisation par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) qui doit chiffrer de manière scientifique la réalité des surcoûts. La revalorisation se ferait alors sur la base de ces travaux. Il a été précisé que celle-ci ne nécessite pas une mesure législative et ne passe pas obligatoirement par le PLFSS dont l’examen va commencer à l’Assemblée nationale. A noter que la démarche de cette délégation a été faite avec le soutien et la contribution de la quasi-totalité de la représentation parlementaire réunionnaise qui a activement participé aux réunions préparatoires. 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : Un procès au goût amer dont l’épilogue est attendu le 21 mai

Le procès de Didier Robert, ancien président de la Région Réunion, s’est conclu après d’intenses débats judiciaires sur des accusations d’emplois fictifs et de détournement de fonds. Le délibéré de cette affaire politico-judiciaire, très attendu, sera rendu le 21 mai, en pleine période électorale. Les avocats des 11 prévenus, vent debout contre l’enquête préliminaire menée par des policiers spécialisés en la matière, ont unanimement plaidé la relaxe.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.

Ratenon : « Rougail saucisses ek ketchup, plus jamais ça ! »

Jean-Hugues Ratenon a adressé un courrier au préfet pour faire part de ses inquiétudes devant le cours de deux essentiels de la cuisine locale et dans lequel il demande une table ronde avec tous les acteurs de la filière. Il poursuit son mécontentement sur les réseaux et “si ça ne plait pas au préfet tant pis”.

Marine Le Pen ne voit pas ce qu’il y a d’extrême dans ses idées

La figure de proue du navire RN est à La Réunion pour une visite de trois jours dans le cadre des Européennes. Elle a notamment surpris le bureau régional de son parti en annonçant la sélection d’une candidate réunionnaise qui n’était pas présélectionnée et a martelé sa position sur l’octroi de mer même si le dispositif national n’est pas à l’ordre du jour des Européennes.